VIDÉO. Énergie : une fermeture pas si certaine pour l'une des dernières centrales à charbon françaises

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Ce jeudi 31 mars 2022 devait être le dernier jour d'exploitation de la centrale à charbon Émile Huchet, à Saint-Avold en Moselle. Mais le sort de la centrale est encore en suspens, le gouvernement n'ayant pas exclu son redémarrage l'hiver prochain, compte tenu des déboires rencontrés par le parc nucléaire d'EDF et des conséquences du conflit en Ukraine. Tous les employés ont manipulé les équipements « avec le plus de précautions possibles pour rendre l'outil disponible » en cas de redémarrage. Sylvain Krebs, 46 ans et 22 ans passés à la centrale, a regardé une dernière fois les écrans dont les voyants indiquent que les installations sont à l'arrêt. Le charbon, dont il avait la charge sur le site, il en a « fait le deuil ». Et s'il faut revenir l'an prochain, il est prêt, comme bon nombre de ses collègues. Mais il ne se fait aucune illusion : pour lui, « on prolonge quelque chose qui a de toute façon vocation à s'arrêter ». « Il faut une décision rapide, on ne peut pas rester trop longtemps dans l'incertitude » explique Philippe Lenglart, le directeur du site. Car pour redémarrer à l'automne prochain, il faudrait rapidement recommander du charbon. Or les délais d'approvisionnement actuels sont de « trois à quatre mois », rappelle-t-il. Selon le ministère de la Transition écologique, le fonctionnement éventuel de la centrale l'hiver prochain, « lié à un contexte exceptionnel, ne remettrait pas en cause la trajectoire globale de sortie du charbon de la France ». Il n'y a qu'une seule autre centrale au charbon encore ouverte dans le pays, à Cordemais, en Loire-Atlantique.Emmanuel Macron avait promis de fermer d'ici à 2022 ces dernières centrales à charbon, facilement mobilisables pour produire de l'électricité en cas de besoin. Mais aussi très émettrices de CO2.

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