VIDÉO. Énergie : près de Paris, des réserves de gaz pour aider la France à passer l'hiver
par Ouest France - La sélection de la rédaction
C’est l’équivalent de 600 000 piscines olympiques de gaz naturel sous terre : sur un site à l'ouest de Paris, d'énormes réserves se remplissent pour aider la France à passer un hiver un petit peu plus serein, même en cas de tarissement des livraisons russes. À Saint-Illiers-la-Ville (Yvelines), à 70 kilomètres de la capitale, l'un des 14 sites de l'entreprise Storengy assure une mission cruciale : garder du gaz naturel en réserve pour alimenter l'Île-de-France et la Normandie pendant l'hiver. En surface, peu d'activité visible et rien qui ne trahit vraiment la nature sensible du site, qui n’emploie qu'une quarantaine de personnes dans un coin de campagne. L'essentiel est invisible : une énorme « bulle » de gaz conservée dans une nappe aquifère, une couche perméable de sous-sol imbibée d'eau, située entre 330 et 460 mètres de profondeur, sur une étendue de deux à trois kilomètres.« À Saint-Illiers, on est sur 1,5 milliard de mètres cubes, ce qui équivaut à 600 000 piscines olympiques », détaille Jérôme Courteille, le directeur du site. Plus de 91 % des stocks de gaz sont déjà remplis, mais en cas d’hiver froid, cela ne suffira pas à pallier la tension sur les approvisionnements en provenance de Russie. Une nouvelle réduction des livraisons du géant russe Gazprom ne change pas la donne pour l'instant. « Le stockage ne fait pas tout », admet volontiers Pierre Chambon, le directeur général de Storengy France. « Une des incertitudes à lever maintenant, c'est le rythme de soutirage des stockages pendant l'hiver, qui va dépendre à la fois des températures et de l'approvisionnement » de la France via le GNL et les gazoducs. « On est relativement serein avec un hiver normal. En cas d'hiver froid, les choses peuvent être plus compliquées, d'où l'importance de pouvoir jouer également sur les consommations et la sobriété », juge-t-il.
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