VIDÉO. Énergie : face aux factures qui augmentent, les restaurateurs appellent à l'aide
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Les représentants des restaurateurs, qui réclament des aides pour payer leurs factures d'énergie, seront reçus jeudi 5 janvier 2023 à 17 heures par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire.« Cette réunion sera l'occasion pour les ministres de faire de la pédagogie sur l'ensemble des aides existantes », a précisé le ministère de l'Économie.De son côté, le chef Thierry Marx, président du principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration, l'Umih, se rendra à la réunion « dans un esprit constructif », mais il « met en garde le gouvernement », car « la situation est devenue intenable pour nombre » d'établissements. « Des aides existent, mais elles concernent très peu de nos entreprises ou alors à un niveau bien trop faible pour que cela soit efficace ».Il demande « la mise en place d'un nouveau contrat d'énergie responsable à un tarif réglementé » et attend « du gouvernement qu’il contraigne les fournisseurs d'énergie à jouer le jeu ».Pas les mêmes aides que les boulangersBruno Le Maire a prévenu les restaurateurs qu'ils ne devaient pas s'attendre aux mêmes aides que les boulangers. Ceux-ci ont obtenu mardi de pouvoir renégocier leurs factures d'électricité ou de gaz sans pénalités pour les contrats aux conditions les plus désavantageuses.« La situation est très différente. Je viens rappeler un principe clé de l'année 2023: les aides seront ciblées désormais sur ceux qui en ont le plus besoin », avait déclaré le ministre.« Les boulangers ont l'augmentation du prix du beurre, de la farine, de toutes les matières premières, de 20, 30, 40% et de l'électricité. Ce sont les seuls qui sont dans ce cas », à l'exception de quelques autres professions comme « les bouchers, qui sont aussi en vraie difficulté », avait expliqué Bruno Le Maire.« Les restaurateurs, ce n'est pas la même situation. On a va évidemment les recevoir comme on l'a fait chaque fois, mais chacun n'aura pas les mêmes dispositifs », avait-il insisté. Mais les difficultés rencontrées par les restaurateurs sont « très proches de celles des boulangers », a réagi Franck Trouet, porte-parole du syndicat patronal des indépendants de l'hôtellerie-restauration, le GNI, avec une envolée similaire des coûts de l'énergie et des matières premières. Le secteur de la restauration veut « un bouclier tarifaire pour toutes les entreprises, sans conditions », a réclamé le porte-parole du GNI, évoquant « une angoisse phénoménale chez les professionnels ».
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