VIDÉO. En Normandie, ces œuvres d'art décorent les toits des maisons depuis 182 ans
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Depuis 1842, la poterie du Mesnil de Bavent imagine et crée les épis de faitage qui trônent sur les toits de nombreuses maisons de Normandie. Un savoir-faire artisanal, à l'ancienne, que Dominique Kay-Mouat et ses céramistes préservent. Rencontre. Depuis plus d'un siècle, ils dominent les rues de Deauville et de ses environs, perchés sur les toits des grandes maisons anglo-normandes. Les épis de faitage de la poterie du Mesnil de Bavent sont une institution dans la région. « Un épi de faitage c'est un élément décoratif que l'on met sur la toiture. Au départ ça servait à protéger une partie de la charpente et c'est devenu de plus en plus travaillé. Ça fait partie du patrimoine régional », explique Dominique Kay-Mouat, gérante de la poterie du Mesnil de Bavent. « Je n'ai pas le chiffre précis mais on a fait énormément d'épis de faitage pour la ville de Deauville. Pour les voir, il suffit de lever la tête ». Des pièces uniques sur-mesure Parmi les réalisations qu'elle apprécie revoir lors de ses promenades près des planches, il y a ce chat noir et blanc et ces deux chiens « type golden ». « C'était une demande d'un client. Il voulait représenter ses animaux de compagnie. Ils ont l'air tout petits mais ils font quand même 80 cm de haut chacun ». À quelques kilomètres de là, sur le port, Dominique nous montre aussi un voilier et un chalutier, visibles uniquement à Deauville. « Ce sont des pièces uniques, réalisées sans moule, entièrement à la main ». Un savoir-faire inchangé depuis 1842 Pour savoir où et comment toutes ces pièces ont été conçues, il faut se rendre à quelques kilomètres de là. La poterie du Mesnil de Bavent existe depuis 1842. À l'intérieur les céramistes travaillent avec calme et délicatesse... La plupart du temps. Pour fermer son moule en plâtre en forme de chimère, Marie, en charge de l'estampage, est obligée de taper du poing sur le couvercle du haut : « À l'ancienne », s'amuse-t-elle. « On continue à fabriquer les poteries avec les mêmes méthodes qu'il y a 180 ans : l'estampage, le tournage, l'émaillage. On fait des choses qui sont tellement formées que ce serait compliqué d'avoir des machines pour le faire. Il n'y a que les fours qui ont changé ». Un travail d'équipePour construire une pièce, c'est un travail d'équipe. Annie, céramiste elle aussi démoule le poisson qui viendra se poser sur la structure que Philippe est en train de tourner dans la pièce d'à côté. Il faut ensuite faire les finitions, dessiner les détails et essuyer les bavures. La dernière étape, c'es
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