VIDÉO. En Guadeloupe, appel à « la mobilisation générale » contre une épidémie de dengue inédite

par Ouest France

L’épidémie de dengue a été déclarée en Guadeloupe, causée cette fois par un sérotype rare, le DENV-3, faisant craindre un nombre élevé de cas et « une embolisation des services hospitaliers » selon l’Agence régionale de santé (ARS). « L’embolisation des services hospitaliers, c’est ce que nous tentons d’éviter absolument pendant les semaines et les mois à venir. Aujourd’hui, la situation n’est pas dramatique, mais il faut tout faire pour qu’elle ne le devienne pas. » Patrick Saint Martin directeur de la sécurité sanitaire à l’Agence régionale de santé (ARS), pèse ses mots, alors que l’épidémie de dengue a été déclarée, le 14 novembre, en Guadeloupe.« C’est un phénomène inédit : une épidémie qui flambe alors que celle de 2023-2024, lors de laquelle le sérotype 2 était majoritaire, s’est terminée à la mi-juillet », explique Lucie Léon, épidémiologiste à Santé Publique France. La nouvelle épidémie est ainsi provoquée par un sérotype bien plus rare que lors des années précédentes : le DENV-3, « qui n’a pas circulé depuis plus de 20 ans », souligne Patrick Saint-Martin.Il existe quatre souches de la dengue, virus transmis par un moustique vecteur. Par conséquent, les personnes ayant contracté la maladie en juillet avec le sérotype 2 peuvent de nouveau contracter le virus dû au sérotype 3.Le DENV-3 « peut faire des dégâts, notre nombre de personnes immunisées est très faible, et c’est un virus qui peut faire en sorte qu’il y ait beaucoup plus de cas de dengue qu’à l’accoutumée », explique ainsi Patrick Saint-Martin. Si la maladie peut passer inaperçue, avec 50 à 80% de cas asymptomatiques, elle peut aussi provoquer des formes graves, parmi lesquelles la dengue hémorragique. « Plus vous augmentez le nombre de cas, plus statistiquement vous aurez de formes graves », explique Patrick Portecop, directeur du SAMU Guadeloupe.« La situation nous préoccupe […] les personnes qui n’ont absolument pas d’immunité peuvent payer un lourd tribut : des enfants, des patients à risques, des personnes âgées dont certaines prennent des traitements pouvant diminuer leur immunité, les drépanocytaires, les insuffisants rénaux et tout patient porteur de comorbidités ».

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