VIDÉO. En Colombie, un alpiniste accidenté et son guide survivent cinq nuits en haute montagne

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Un alpiniste blessé et son guide ont survécu pendant six jours et cinq nuits à plus de 5 500 mètres d'altitude, sur les pentes du plus haut sommet de Colombie, où ils ont été finalement secourus sains et saufs par un groupe d'indigènes Aruahaco. Ce qui devait être une ascension classique suivie d'une descente en parapente dans les neiges éternelles du pic Colon (5 730 mètres) s'est transformée en une odyssée de survie dans le mythique massif de la Sierra Nevada de Santa Marta (nord), la plus haute chaîne de montagnes côtières du monde dominant la mer des Caraïbes.Aux premières heures du mercredi 13 mars 2024, une expédition comptant neuf membres, guides et alpinistes (tous Colombiens), s'était élancée à l'assaut du sommet du pic Colon. La difficulté de l'itinéraire contraint le groupe à s'arrêter avant d'atteindre 5 500 mètres. Deux des marcheurs décident de poursuivre l'ascension, Julio Bermudez et son guide Santiago Aparicio. Les autres redescendent en parapente. En milieu de matinée, ils atteignent le sommet. Julio Bermudez, un médecin de 46 ans, se lance en parapente, mais « une rafale de vent le soulève et le projette contre la paroi » de la montagne, raconte son compagnon d'ascension, qui descend immédiatement à son secours. « Lorsque je l'ai trouvé, il était conscient, mais il souffrait de graves blessures », au thorax notamment. « Il avait la clavicule cassée, le radius et l'avant-bras cassés (...) il ne pouvait pas respirer correctement, s'exprimait avec difficulté » et était incapable de marcher, détaille Santiago Aparicio.Le guide attache le blessé à une corde et parvient à le descendre avec précaution le long d'un gouffre rocheux de 240 mètres jusqu'à une petite vallée rocheuse où, d'après ses calculs, un hélicoptère pourrait atterrir. « Ne perdez pas courage »Santiago Aparicio porte une montre GPS qui lui permet d'indiquer leur position aux secours. Mais l'endroit est trop haut pour qu'un hélicoptère puisse atterrir et il faut attendre l'arrivée des sauveteurs à pied. Résigné, le jeune guide improvise un abri de fortune à l'aide de grosses pierres. « La première nuit fut la plus dure, à 5 580 mètres d'altitude ». « Nous n'avions ni sac de couchage ni matelas isolant, juste une couverture thermique chacun », se souvient le guide, qui dit avoir enduré des températures de -5 degrés Celsius.Avec le jour, un nouveau problème apparaît : « Nous avions à peine quelques collations (...) nous sommes restés (presque) deux jours sans nourriture », se souvient-il. Dans l'après-midi du 14 mars, l'armée de l'air leur largue de la nourriture depuis les airs. « Ces rations nous ont sauvé la vie ». Elle leur lance é

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