VIDÉO. En Californie, une intelligence artificielle aide les pompiers pour lutter contre les incendies

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Depuis fin juin, un logiciel scanne en permanence 1 040 caméras, disséminées sur des points hauts dans toute la Californie, par l'université de San Diego et alerte les pompiers de l'agence de lutte contre les incendies Cal Fire lorsqu'il pense repérer de la fumée. Les premiers résultats sont si prometteurs que le système équipe désormais tous les centres de commandement d'urgence de l'État. « Nous devançons les appels au 911 (le numéro d'urgence américain) dans environ 40 % des cas. Et ça va s'améliorer », explique Neal Driscoll, le chercheur à la tête de la plateforme ALERTCalifornia. « Notre indicateur de réussite, ce sont les incendies dont vous n'entendez jamais parler », ajoute ce professeur de géologie et de géophysique à l'université de San Diego.« L'IA ne remplacera jamais les pompiers  »Concrètement, chaque pompier de garde chargé de scruter des dizaines de caméras dans sa zone est désormais assisté par l'IA. Lorsque le logiciel croit détecter de la fumée, il affiche un petit rectangle rouge sur l'écran, avec un pourcentage indiquant son degré de certitude. À charge ensuite à l'opérateur de confirmer le sérieux de l'alerte. Car pour l'instant, le robot semble assez paranoïaque : il peut confondre la poussière soulevée par les tracteurs, les insectes qui passent furtivement devant la caméra ou de simples brouillards avec un départ d'incendie. Grâce à l'œil expert des pompiers et à leurs retours, l'intelligence artificielle s'améliore continuellement pour affiner ses alertes. « L'IA n'est qu'un outil de plus pour nous, elle ne remplacera jamais les pompiers », estime le capitaine Yeary. Voir aussi : VIDÉO. Comment les pompiers se préparent à manipuler serpents et autres reptilesLa Californie a connu 18 de ses 20 plus gros feux de forêts dans les vingt dernières années, et le réchauffement provoqué par la dépendance de l'humanité aux énergies fossiles « est le facteur à l'origine d'une grande partie de cette évolution », selon une étude de l'université UCLA publiée en mai. 

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