VIDÉO. En 1943, un bombardier allié s'écrasait à Montanel, dans le Sud-Manche
par Ouest France
Le 28 février 1943, un bombardier britannique s'écrasait dans un champ à Montanel (Manche), près de Saint-James. Retour sur cet épisode de la Seconde Guerre mondiale dans le Sud-Manche. Dans le cimetière d'Avranches, cinq tombes du Commonwealth sont alignées dans le carré militaire. Il s'agit d'aviateurs volontaires britanniques et néo-zélandais décédés dans le crash de leur bombardier le 28 février 1943, à Montanel (Manche).Le raid aérien sur Saint-NazaireIl est 18 h, quand 437 bombardiers s'envolent depuis l'Angleterre, direction la France occupée. L'objectif : raser quasi totalement la ville de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), où se trouvait une base sous-marine allemande stratégique. Au total, 522 tonnes de bombes incendiaires s'abattent sur la ville portuaire, la détruisant à 60%. Neuf avions n'en reviendront pas.Parmi eux, celui de Vernon Enright Spain, Edward Lear, Robert Bryant, Leonard Humphrey, Roland Rooke, John Henry Jackson et John McGie. Leur appareil, un Stirling Mark I, possède une faible envergure, ce qui le force à voler à basse altitude et le rend donc particulièrement vulnérable aux tirs de la DCA. Vers 21h, le bombardier est lourdement touché.Le crashMalgré son expérience, 16 opérations militaires et 485 heures de vol à son compteur, Vernon Spain ne peut rien faire : après une cinquantaine de kilomètres à l'agonie, et alors que le feu se propage dans la carlingue, l'appareil s'écrase dans un champ à Montanel.Seuls Jackson et McGie parviennent à sauter à temps. Brûlé aux jambes, McGie se déboîte l'épaule à l'atterissage. Leurs cinq camarades meurent dans le crash. Le lendemain, les deux aviateurs sont arrêtés par les Allemands sur les lieux de l'accident. Transférés dans un camp de prisonniers en Pologne, on ignore aujourd'hui ce qu'ils sont devenus.Un enterrement avec les honneurs militairesLe 2 mars 1943, deux jours après le crash, les cinq aviateurs décédés sont enterrés au cimetière d'Avranches, mais avec les honneurs militaires des Allemands, une décision prise par le commandant Arthur Von Pasquali. Malgré l'interdiction, leurs tombes resteront fleuries anonymement, et ce jusqu'à la fin de la guerre.
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