VIDEO. Dub camp festival : des conférences illustrées sur la culture sound system
par Ouest France
Les sounds systems sont apparus en Jamaïque à la fin des années 1940. La majorité de la population n’avait pas les moyens d’accéder aux salles de spectacles et aux clubs. Elle diffusait alors du son dans la rue à l’aide de systèmes de sonorisation artisanaux autour desquels la population se réunissait pour danser. C’est ce qui a donné naissance au mouvement sound system dans les années 1950. « Il y a malheureusement méconnaissance de la culture et de la musique jamaïcaine. Ces conférences permettent d’approfondir et d’expliquer le contenu des sons que beaucoup ne comprennent pas à cause de la barrière de la langue ou de la culture », explique Sir James. Pour illustrer cette conférence, Pierre Audemard a peint en direct le portrait de Jah Shaka, en hommage à la tête de fil du sound system anglais des UK Roots décédé cette année. « Sans lui, il n’y aurait pas de Dub camp. Les sounds systems viennent de Jamaïque. Ils ont été importés en Angleterre par des immigrés jamaïcains. Dans les années 1970, Jah Shaka a préservé et continué de jouer la musique rasta alors que les autres sounds systems suivaient la mode et diffusaient des sons plus contemporains et moins militants. De là, le mouvement Dub à l’anglaise s’est développé. Puis il a progressivement été importé en France, raconte l’illustrateur. Jah Shaka a joué plusieurs fois au Dub camp, ça fait sens de lui rendre hommage. » La prochaine et dernière conférence portera, cet après-midi, sur les « DJ et Singjays, éléments centraux du sound system. ». Pierre Audemard terminera son portrait pendant cette présentation.
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