La reconstitution de la nuit de la disparition de Delphine Jubillar s'est achevée mercredi 14 décembre 2022, à Cagnac-les-Mines, près d’Albi. Son mari Cédric, le principal suspect, qui a continué à nier toute implication, était présent.
À partir de 20 h mardi et jusqu'à 2 h mercredi, les enquêteurs ont cherché à retracer le déroulé de la nuit du 15 au 16 décembre 2020, pendant laquelle l'infirmière de 33 ans, mère de deux enfants, a disparu de chez elle. En plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19 et en laissant derrière elle ses papiers, ses clés et ses lunettes.
Cédric Jubillar, mis en examen pour homicide volontaire et écroué depuis juin 2021, est resté au cours de l'opération « fidèle à lui-même », « stoïque » et a continué de clamer son innocence, ont indiqué des avocats des parties civiles, qui espéraient des aveux à l'issue de la reconstitution. Presque deux ans jour pour jour après les faits, Cédric Jubillar, peintre plaquiste de 35 ans, transporté dans un fourgon de l’administration pénitentiaire, est revenu sur les lieux de la disparition de son épouse, dans la villa où vivait le couple. Pendant six heures, juges d'instructions, parties civiles, avocats de la défense, gendarmes de la Section de recherche en charge de l'enquête ou encore témoins ont pris part à l’opération. La reconstitution, étape systématique en fin de procédure criminelle, était très attendue par les avocats de M. Jubillar qui espéraient voir émerger de cette soirée un « scénario » auquel se confronter.
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