Sur le marché d'Angers (Maine-et-Loire), samedi 19 novembre 2022, le stand de l'Unsa (Union nationale des syndicats autonomes) attire les regards par son bleu ciel. Les curieux qui s'y arrêtent découvrent l'envers du décor de la Coupe du monde de football, qui démarre justement le lendemain au Qatar : « un désastre humain et écologique », dénonce le syndicat.
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Pour en parler, le journaliste Quentin Müller a été invité à présenter son dernier livre d'enquête, coécrit avec Sebastian Castelier, Les esclaves de l’homme pétrole (éditions Marchialy), sorti le mois dernier. Pendant cinq années, les deux hommes ont recueilli plus d’une soixantaine de témoignages de travailleurs immigrés dans les pays du Golfe et, notamment, au Qatar. Une manière de mettre en lumière ces hommes et femmes victimes d’un « néo-esclavagisme ».6 500 morts d'après le GuardianEn février, le journal britannique The Guardian estimait qu'environ 6 500 travailleurs immigrés étaient morts sur les chantiers qataris depuis 2010, soit l’année de l’attribution de la Coupe du monde 2022 au pays du Golfe. Un chiffre contesté par les autorités qataris.Après une distribution de tracts sur le marché d'Angers, le syndicat a proposé à ceux qui le souhaitent de signer une pétition pour dénoncer cette Coupe du monde. La pétition sera ensuite transmise au ministre de la Transition écologique, et ancien maire d'Angers, Christophe Béchu.
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