VIDEO. Devant l’usine Yara à Montoir, la « colère » et l’amertume des salariés après l’annonce des 139 licenciements
par Presse Océan
« Tout le monde est très énervé ». Au milieu des palettes qui brûlent devant l’entrée de l’usine d’engrais de Montoir, les salariés de Yara ne cachent pas colère et « amertume ». Le 30 octobre 2023, ils ont appris le sort réservé par le groupe norvégien au site de Montoir et ses 171 salariés. Un couperet : 139 licenciements et l’arrêt de la production d’engrais azotés le cœur de métier de l’usine. Alors ce mercredi 22 novembre 2023, ils sont en grève à l’appel de la CGT et la CFDT pour « défendre » leurs emplois, le jour de l’ouverture du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).« Le groupe fait des bénéfices à gogo »Les salariés sont peu nombreux à accepter de s’exprimer alors que l’usine a été sous le feu médiatique ces dernières semaines, épinglée pour des dépassements de normes pour ses rejets polluants dans l’eau et l’air et l’absence de mise aux normes. Mais l’annonce des licenciements, ils ne l’avaient pas vu venir. « On ne s’y attendait pas alors que le groupe fait des bénéfices à gogo », lâche l’un d’eux. C’est pourtant l’argument économique et les pertes sur le marché de l’engrais qui sont mis en avant par la direction pour justifier son plan.« Ils étaient très très gênés »Des arguments que la CGT entend « démonter ». À la sortie de la réunion et au lendemain de la présentation du plan à Paris, le secrétaire CGT du CSEC (comité social économique central) Philippe Nicolas ne cache pas qu’elle s’est « mal passée. Ils étaient très très gênés, même eux, ils n’y croient pas à cette justification. C’est au mieux du dédain, au pire du mépris ». Il déplore le manque « d’investissements productifs sur le site » estimant qu’il y a « des solutions alternatives à trouver ». Une nouvelle réunion de négociations est d’ores et déjà programmée ce mardi 28 novembre 2023.Retrouvez nos articles sur Yara▶Chez Yara à Montoir, un plan de 139 licenciements qui sonne comme un couperet▶Les salariés de l’usine d’engrais Yara en grève▶Face à Yara, les associations maintiennent leur « exigence » d’une suspension administrative▶Les maires de l’agglomération restent fermes au sujet de Yara▶Yara : pas de changement d’activités avant le printemps 2024▶Arrêt de la production d’engrais chez Yara, les assos écolos blâment la direction et l’État▶Usine Yara de Montoir : un malaise mortel qui suscite des interrogations
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