VIDEO. Des fauconniers interviennent au golf de Bressuire pour effaroucher les corneilles

par Le Courrier de l'Ouest

C'est un spectacle qui peut surprendre mais qui a pourtant toute son utilité. Depuis plusieurs jours, Gérald et Lukas Deneau sillonnent les greens du golf du Bocage bressuirais. Vendredi 10 février, ils étaient accompagnés de leurs buses prénommées Fille 1 et Fille 2. Les fauconniers installés à l'Absie enchaînent les missions depuis le début de l'année, que ce soit à La Chapelle-Saint-Laurent ou bien ici, à Bressuire.  « Les corneilles viennent gratter et picorer les vers de terre. Ce sont des terres qui ne reçoivent aucun produit phytosanitaire alors elles sont riches », explique  Gérald Deneau. De quoi régaler les corneilles mais beaucoup moins les golfeurs. A certains endroits, les greens ont fait les frais des fringales des volatiles. C'est d'ailleurs pour cette raison que le golf a fait appel aux fauconniers. L'objectif de ces deux passionnés de fauconnerie est d'effaroucher ces corneilles avec leurs buses. Alors que celles-ci ne sont pas encore lâchées, on distingue déjà des volatiles qui prennent la fuite au loin. Gérald et Lukas Deneau interviennent tous les jours mais à des horaires différents. « Il ne faut pas que les corneilles s'habituent à notre présence. Ce sont des oiseaux très intelligents », fait savoir Gérald Deneau.  « Il y a toujours un donneur d'alerte. Ils peuvent partir rien qu'en voyant notre camion ». Recréer un effarouchement naturel« En l'espace de trois jours, on voyait déjà la différence. Il n'y avait plus d'attaques sur les greens. Les résultats sont rapidement visibles. C'est encourageant. », sourit le fauconnier. Petite exception: le trou n°11 où des nouveaux dégâts étaient visibles une semaine après.« On effarouche avec nos oiseaux pour réattirer les faucons, les crécelles... On va essayer de reproduire un effarouchement totalement naturel ». Leur but est de rajouter ce maillon manquant qu'est la prédation pour que la nature reprenne ses droits. A terme, des nichoirs seront installés afin de veiller sur les 70 hectares du golf.

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