VIDÉO. Des députés expriment leur « effroi » après une projection à l'Assemblée des attaques commises par le Hamas

par Ouest France - La sélection de la rédaction

« Je crois que ceux qui ont vu cette vidéo ne pourront plus, pendant un long moment, dormir en paix », a confié le député Renaissance Mathieu Lefèvre, décrivant les faits relatés dans ce film d'une quarantaine de minutes comme « une atteinte à l'humanité toute entière ».Mathieu Lefèvre était à l'initiative de cette projection, proposée aux membres du groupe d'amitié France-Israël de l'Assemblée nationale qu'il préside, à huis-clos, sans téléphones ni collaborateurs. Le film, déjà présenté devant des journalistes ou diplomates en Israël et dans d'autres pays, a été réalise à partir d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas, tués ou faits prisonniers, et d'images captées par des victimes et des secouristes. Le film montre des images de civils traqués, tués à bout portant, des cadavres d'adultes et d'enfants suppliciés, gisant dans les fourrés, mais aussi des bébés au visage flouté, dans des sacs mortuaires. Il montre aussi des assaillants se glorifiant de leurs actes.Après le visionnage, des députés émus sont venus témoigner devant la presse dans la salle des Quatre-colonnes du Palais Bourbon. Le LR Éric Ciotti dit avoir « dû détourner le regard » face à l'horreur de certains passages.« Les images que j'ai vues sont d'une violence extrême », a confié de son côté le député LFI David Guiraud lors d'une brève intervention.Une projection polémiqueLa projection de ces images avait suscité la polémique, divisant les élus autour de leur participation. La gauche, sceptique, s’était majoritairement opposée à la projection. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait affirmé ne pas vouloir "participer à ce qui était au départ une opération de propagande du Hamas", en référence aux images filmés par les assaillants eux-mêmes.« Il faut que la France garde cette posture historique de ne pas embrasser la thèse des uns et des autres, mais notre capacité de continuer à parler à la fois aux Israéliens et aux Palestiniens », avait-il ajouté.Chez les communistes, qui ont eux aussi refusé d’y prendre part, certains députés sont allés jusqu'à critiquer « une forme d'indécence dans cette initiative », selon le député des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville.

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