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VIDÉO. Des chiots rarissimes nés dans un élevage unique en Normandie

par Ouest France

Dans le petit village de Morville-sur-Andelle (Seine-Maritime), l'élevage Gelugpa s'occupe exclusivement de Dogues du Tibet, une race millénaire méconnue. La chienne « Reiya » a donné naissance, le 28 janvier 2024, à une portée de douze chiots et trois d'entre eux affichent un pelage particulièrement rare. Une belle surprise attendait Romane Leleu, le 28 janvier 2024. Ce jour-là, la chienne « Reiya » de son élevage de Dogues du Tibet a mis bas : douze chiots sont nés, « une belle portée », selon la jeune femme. Mais plus inattendu, trois des douze petits affichaient une couleur rare, dénommée « bleue et feu ». Une teinte récessive, difficile à obtenir même lorsqu'elle est souhaitée : « On ne peut pas accoupler deux chiens bleus et feu ensemble. Leurs petits ont trop de risques d'avoir des problèmes de peau, d'épilepsie ou même de surdité », annonce l'éleveuse.Puisque les parents des petits ont une robe noire et feu, nettement plus répandue, personne ne s'attendait à cela. « Reiya porte le gène bleu par son père et sa grand-mère, mais le père des petits n'a aucun gène récessif. Les probabilités étaient donc infimes, on avait une chance sur 100 que ça arrive. »Lire aussi : Une chienne donne naissance à un chiot tout vert aux États-UnisUne race millénaireLe Dogue du Tibet est méconnu. Il s’agit pourtant d’une race très ancienne, puisque les premiers écrits qui en font mention nous viennent d’Aristote, dans l’Antiquité. « Ils font partie du groupe 2, les molossoïdes, comme le Terre-Neuve ou le Saint-Bernard, précise l’éleveuse. C’est une race primitive, qui n’a pas été modifiée génétiquement par l’homme, et qui est peut-être à l’origine de la plupart des races de chiens de montagne qu’on connaît aujourd’hui. »C’est un excellent chien de protection. Dans son pays d’origine, il surveille notamment les campements de nomades, les troupeaux de moutons ou de yacks et même les temples bouddhistes. Ils profitent par ailleurs d’une bonne longévité, si l’on prend en compte leur gabarit impressionnant : en moyenne, un Dogue du Tibet vit entre douze et treize ans.