VIDÉO. Depuis le Brexit, 30 fois plus de contrôles vétérinaires et phytosanitaires à Saint-Malo
par Ouest France
Mardi 5 décembre 2023, alors que le jour n'est pas encore levé le Service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire (Sivep) du poste de contrôle frontalier (PCF) de Saint-Malo démarre sa journée. Crustacés, végétaux, animaux vivants, alimentation animale... Toute marchandise, quelle qu'elle soit, en provenance d'un pays tiers à l'Union européenne, doit d’abord passer entre leurs mains avant de passer devant les douanes françaises, puis d'atterrir aux quatre coins de l'Europe. Leur mission : « Protéger et de rassurer les consommateurs », expose Damien Hanquet, chef du PCF malouin. Lire aussi : REPORTAGE. Depuis le Brexit, les contrôles vétérinaires à la frontière ont explosé à Saint-MaloSurcroît d'activitéSi le service gère des importations d’Afrique du Nord, de Russie, les principaux arrivages sur le port proviennent du Royaume-Uni et des îles anglo-normandes. « L’activité Brexit représente 45 % des activités des PCF. » À Saint-Malo, « on est passé de 32 inspections en 2019, à 934 contrôles en 2022 ». Un surcroît d’activité énorme : « Nous sommes huit agents contre trois auparavant ».Les agents procèdent d’abord à un contrôle des documents, puis d’identité. Et enfin, un contrôle physique. Sont vérifiés les températures, la salubrité, l'état de fraîcheur, la présence de nuisibles volants, de résidus de pesticides, de toxines, etc. Une fois l'examen jugé « satisfaisant », les résultats sont directement transmis aux douanes et les chauffeurs peuvent se présenter aux autorités. C’est le rôle d'un employé de la Brittany Ferries, qui assure, par intermittence avec d’autres collègues, le lien entre le transitaire, le Sivep et la douane. Environ 1 % des marchandises fait l’objet de refus d’entrée sur le territoire. En 2023, 21 tonnes ont été refusées, dont quasiment la totalité est partie à l’incinération.
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