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VIDÉO. Déblocage du dépôt pétrolier à Donges : « on s’est fait traiter comme des criminels »

Name: VIDÉO. Déblocage du dépôt pétrolier à Donges : « on s’est fait traiter comme des criminels »
Uploaded: 2023-03-21T11:34:22+01:00
Duration: 37 s

par Presse Océan

« Je n’ai jamais vu autant de lacrymo, c’était comme un feu d’artifice ». Il y a encore une vive colère dans le propos de Mathieu Pineau, secrétaire fédéral de la CGT Mines Énergie. Il était à Donges dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 mars 2023 lorsque les forces de l’ordre sont intervenues. A 2 h du matin, deux escadrons de gendarmes mobiles avec le renfort du Psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) ont pris position le long de la Loire, au cœur de la nuit. L’objectif : sécuriser l’appontement où venait d’accoster un pétrolier – le CB Caribic – pour décharger sa cargaison de carburant en direction du dépôt pétrolier de la SFDM bloqué par les grévistes et opposants à la réforme de retraites depuis mercredi soir. Environ 200 personnes étaient alors sur place pour tenir le blocus. « On ne s’y attendait pas »Selon la gendarmerie, il y a eu les premières sommations à 2h30 du matin. Les affrontements ont alors commencé. Selon ce syndicaliste, l’intervention a été « violente de chez violente ». « On ne s’y attendait pas, c’était en dehors des règles habituelles, avec aucun contact préalable », souligne Mathieu Pineau, « on a été gazé, il y a eu des tirs de flash-ball. J’ai failli tomber dans les pommes ». Une fois le déchargement du pétrolier sécurisé, les grévistes du dépôt de la SFDM ont été délogés. L’intervention a duré jusqu’à environ 5 h du matin. Accès routier impossibleAu petit matin ce mardi 21 mars 2023, le calme était revenu avec la présence des forces de l’ordre sur place. Le pétrolier CB Caribic continue à décharger le carburant. À 9 h, l’accès routier au dépôt de la SFDM était toujours impossible en raison des barricades érigées par les grévistes depuis plusieurs jours. Mais sur la route qui longe les appontements pétroliers, les débris de verres, de projectiles et les restes de grenades lacrymogènes témoignent de la violence de l’intervention de la nuit.