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Vidéo de Vincent Lambert : «Une atteinte à la dignité humaine» qui scandalise

Name: Vidéo de Vincent Lambert : «Une atteinte à la dignité humaine» qui scandalise
Uploaded: 2015-07-02T14:07:49+02:00
Duration: 2 min 28 s

par Libération

Le 5 juin dernier, la famille de Vincent Lambert crie au scandale. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a validé l'arrêt des soins du jeune tétraplégique en état neurovégétatif depuis 2008. Mercredi, des proches du tétraplégique ont diffusé une vidéo de deux minutes et 30 secondes où on le voit cligner des yeux. Sans son accord. Avocats et membres de la famille dénoncent «une atteinte à la dignité humaine». L'épouse de Vincent Lambert, Rachel, «a été choquée en voyant cette vidéo», confie son avocat, Maître Laurent Pettiti. Un choc subi aussi par le neveu et la soeur du jeune homme âgé de 38 ans. «Je suis choquée, en colère et triste», assure Marie Lambert qui déplore qu'«il n'a même plus le droit à l'image». Cette «atteinte à la dignité humaine» scandalise son entourage et le corps médical qui suit ce patient depuis quelques années, à en croire les propos tenus par Eric Kariger, ancien médecin de Vincent Lambert qui dénonce un «acharnement contre ce patient» ainsi qu'un «drame pour cette famille». «Vincent Lambert n'a plus de conscience», rappelle-t-il. Du côté des parents de Vincent Lambert, qui ont autorisé la réalisation de cette vidéo, le but est «très clair» : «Montrer que Vincent n'est ni en fin de vie, ni un mort-vivant, ni un légume comme on essaye de le présenter», telle est la volonté de ses géniteurs, selon leur avocat, Maître Jérôme Triomphe. La vidéo a été tournée, ce 5 juin, quelques heures après l'annonce de la CEDH. Depuis deux ans, la tourmente judiciaire perdure au sein de la famille Lambert. D'un côté, l'épouse et le neveu de l'homme handicapé demandent l'arrêt des soins tandis que ses parents dénoncent une «euthanasie déguisée». La CEDH a autorisé l'arrêt des soins. Une décision qui soulage l'épouse de Vincent Lambert, mais qui ne mettra pas un terme aux querelles familiales.