VIDÉO. Dans les pas des soigneurs animaliers au zoo de Champrépus, en Normandie

Le rendez-vous est donné à 8 h 30, mercredi 9 août 2023. Pile à l’heure, Juliette Robert, chargée de pédagogie au zoo de Champrépus (Manche), situé de part et d’autre de la route principale reliant Granville à Villedieu-les-Poêles, qui accueille 120 000 visiteurs tous les ans, vient nous chercher devant la grille.Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de passer dans les coulisses pour vivre le quotidien des six soigneurs animaliers du zoo qui accueille quelque 300 animaux et 60 espèces différentes. « On va commencer par préparer les repas pour les girafes et les pandas roux », indique Juliette Robert à son groupe de huit soigneurs d’un jour. « Ce sont des fruits et légumes qui proviennent des invendus de l’hypermarché Leclerc et de l’épicerie sociale de Granville », ajoute-t-elle.Lire aussi : REPORTAGE. À la découverte du quotidien des soigneurs animaliers au zoo de ChamprépusDonner à manger aux girafes et nettoyer l'enclos des pandas rouxAprès avoir préparé minutieusement les portions, l’aventure commence en se dirigeant vers l’enclos des girafes. Au menu du jour, des pommes, des carottes, des bananes et quelques granulés. Le petit groupe de soigneurs a notamment le privilège d'accéder de plus près pour voir les deux girafons nés en mars et avril 2023.C’est maintenant l'heure d’aller voir les pandas roux. Mathieu Vincent et Sarah Ribero, une famille originaire de Mâcon (Saône-et-Loire), venus avec leurs trois enfants, Alvina, 13 ans, Ethan, 9 ans et Simon, 7 ans, pénètrent en premier dans l’enclos et vont nettoyer les vitres avant l’arrivée des premiers visiteurs. Ils vont aussi déposer quelques branches fraîches de bambou pour la journée. « C’est la première fois que l’on vient dans la Manche », indique Sarah Ribero. Pour cette famille qui a son frère et sa belle-sœur travaillant au zoo, l’émerveillement est total. « Il faut parler doucement pour ne pas leur faire peur et on fait attention aux gestes brusques », remarque Juliette Robert.Sortir les animaux avant l'ouverture du parc au publicLe petit groupe dégaine rapidement les téléphones pour immortaliser ce moment unique. Mais le programme de la matinée est réglé comme du papier à musique et il ne faut pas traîner. « Il faut que les animaux soient sortis avant l’ouverture du parc au public », précise la chargée de pédagogie. Nous poursuivons le tour du parc en passant par l’enclos des tigres de Sumatra pour les faire sortir et on s’arrête aussi sur l’île des lémuriens de Madagascar. « Nous avons quatre espèces différentes et une trentaine d’individus alors qu’il en existe une centaine à Madagascar », commente la chargée de pédagogie.L’activité reprend de plus belle et se poursuit le nourrissage des manchots et des loutres. Il est déjà 12 h 15 et la matinée touche à sa fin. Dernier arrêt par l’enclos des girafes. « Vous allez pouvoir leur donner quelques branches de noisetiers, elles adorent ça », souligne Juliette Robert. De retour à l’entrée du zoo, les apprentis soigneurs sont encore enchantés. Longtemps encore, ils garderont des souvenirs de cette activité.