VIDÉO. Dans les pas de Fabrice, agent de déchetterie à Vitré
par Ouest France
Fabrice Lecor est agent de déchetterie à Vitré (Ille-et-Vilaine). Il nous emmène dans son quotidien pour nous faire découvrir son métier. À 9 h, les premières voitures arrivent sur la plateforme. Le début d’un incessant ballet qui durera jusqu’à midi pour la pause déjeuner. Ils sont trois agents ce matin, Fabrice, Raphaël et Patrice, à les accueillir et leur expliquer où déposer leurs déchets. « Ça, ça va dans la benne du fond, la numéro 10 », indique Fabrice Lecor à un usager ne sachant que faire de son grille-pain. Malgré les panneaux, il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver dans le monde très codifié de la déchetterie. Alors régulièrement, Fabrice Lecor et ses collègues repassent derrière. « Elle était dans les combustibles, mais ça va plutôt avec le mobilier », explique-t-il en jetant avec fracas une malle dans l’une des bennes. Des objets neufs ou presque Dans ces dernières, on trouve des télévisions, des cartons, des matelas, des étendoirs à linge... et même un doudou d’enfant. Chaque benne a sa propre destination : certains objets seront revalorisés dans des entreprises de la région, d’autres simplement brûlés ou enfouis. « Vous voyez ça ? » Fabrice Lecor nous montre des croisillons de bois encore sous emballage plastique. Des objets neufs ou en très bon état comme celui-là, il en retrouve régulièrement. Certains sont récupérés et placés dans un local sur lequel se trouve l’inscription « Réemploi – deuxième vie ». L’association Partage Entraide Vitréais (PEV), qui tient la recyclerie à quelques centaines de mètres de là, viendra les récupérer. « Le poste à conflits »Le sémillant agent se prête volontiers à la visite guidée, racontant avec un plaisir non dissimulé son quotidien. Sans pour autant en masquer les points d’achoppement. Il nous emmène en contrebas, là où se trouvent les déchets verts et les gravats. « Là, c’est le poste à conflits ! ironise-t-il. Il est interdit de mettre du plâtre car ça va sous les nappes phréatiques. Mais souvent, les gens en déposent quand même et ne veulent pas le récupérer... » Entre ça et les horaires à faire respecter, les sources de conflits sont nombreuses. Pour y faire face, l’agent a bénéficié d’une formation sur la communication non-violente. « 80 % des usagers sont très agréables. Mais certains sont tendus, ne disent pas bonjour, ne veulent pas trier, nous disent qu’ils payent notre salaire… », énumère-t-il. Et de philosopher : « C’est alors à nous de trouver une approche pour éviter qu’un conflit ne grossisse !» Son sourire comme son calme semblent inébranlables. Il faut dire ce qui compte le plus pour lui dans son métier, c’est le contact avec les usagers. « C’est la plus grande richesse qu’on a », assure-t-il.
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