VIDÉO. Dans les entrailles du futur CHU de Nantes : entretien avec Philippe El Saïr, directeur du CHU de Nantes

par Presse Océan

"Ici, nous réinventons la santé."  Le slogan, accrocheur, court sur un panneau ornant une palissade du chantier de construction du nouveau CHU de Nantes. Un chantier "hors norme" tant par son ampleur que par son ambition, selon le mot du directeur de l’hôpital, Philippe El Saïr. Le budget de l’opération tutoie aussi les sommets : 1,3 milliard d’euros, soit le plus gros investissement actuellement engagé dans le domaine de la santé dans l’Hexagone.L'équivalent de quatorze terrains de football Douze grues ont investi le domaine de 10 hectares – l’équivalent de 14 terrains de football – dédié au projet, sur l’île de Nantes. Semaine après semaine, le paysage se métamorphose. Les 13 bâtiments attendus – soit une superficie totale de 220 000 m² - commencent à surgir de terre. Un établissement opérationnel à la fin 2027À ce stade, pas de retard à signaler : le futur CHU, doté d’une capacité de 1 417 lits et 296 places (hôpital Laennec, à Saint-Herblain, compris), doit entrer en service en 2027.Des salles grandeur nature pour tester la fonctionnalité du futur hôpital Originalité de l’opération : un premier immeuble, qui sera escamoté du décor à l’issue des travaux, est sur pied. Il tient le rôle de bâtiment témoin et regroupe, sur 400 m2, des pièces clés composant le futur CHU : salles d’attente ou de consultation, bloc opératoire, chambre de maternité, espace de préparations pharmaceutiques ou encore « cosy bulle », salon dédié aux patients subissant une intervention nécessitant une hospitalisation inférieure à quatre heures.L'œil d'expertsDepuis la mi-mai, près de 380 professionnels du CHU – toutes catégories confondues – ont visité ce lieu pour vérifier que les plans définis sur papier cadrent avec leurs pratiques. "C’est un outil précieux pour éviter de commettre des erreurs", fait valoir Philippe El Saïr. "Cela permet aux praticiens et aux agents de se projeter dans leur futur environnement de travail", abonde Anne-Claire Guille des Buttes, cadre supérieure de santé et infirmière, missionnée pour accompagner ses collèges dans cette expérience immersive. "Bonnes idées"Déjà, de bonnes idées ont surgi, telles la demande de prises électriques en hauteur, derrière les lits des patients par exemple, pour que ces derniers rechargent leurs portables, ou la nécessité de limiter l’ouverture de fenêtres pour éviter que des personnes souffrant d’anorexie jettent leurs repas.Le nouveau CHU offrira de meilleures conditions de travail pour le personnel et dopera la qualité des soins, assène Philippe El Saïr, directeur, qui note : "Aujourd’hui, 120 000 personnes sont accueillies aux urgences dans des locaux borgnes, où seule la lumière artificielle est présente".

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