Restitution de la flèche, remontage des pignons du transept, des baies hautes… Les opérations de restauration de la cathédrale s’accélèrent pour pouvoir la rouvrir au public et au culte fin 2024.
Quatre ans après l’incendie qui a ravagé sa toiture et sa flèche et a percé des voûtes, la restauration de Notre-Dame de Paris se déroule tambour battant. Plus de 500 compagnons, artisans d’art et encadrants y travaillent actuellement pour mener les grandes opérations du « chantier du siècle ».
Symbole de la renaissance de la cathédrale, la restitution de sa flèche dessinée au XIXe siècle par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc est désormais bien lancée. Les 110 pièces de chêne massif composant le tabouret, sa base de quinze mètres sur treize qui s’appuie sur les quatre angles de la croisée du transept, finissent d’être installées.
Ce socle supportera tout le poids de la structure qui culminera à 96 mètres. Les autres éléments de sa charpente, préparés en atelier, rejoindront peu à peu la cathédrale. On commencera cet été à voir poindre dans le ciel de Paris l’échafaudage qui accompagne sa construction.
Le remontage des pignons du transept
Autre opération spectaculaire sur l’édifice, c’est la reconstruction des pignons du transept, démontés parce que trop endommagés lors de l’incendie. De nouvelles pierres ont été taillées pour les rebâtir avec leurs décors, notamment des roses, d’ici à fin juin.
Et alors que se poursuit en même temps la restauration des voûtes percées dans la nef et le chœur, les travaux continuent aussi à l’intérieur du monument. Ce qui surprend en entrant dans la cathédrale, c’est la blondeur retrouvée de sa pierre, débarrassée des poussières de plomb et de l’encrassement des siècles.
L’immense échafaudage qui serpentait partout pour les travaux de nettoyage des 42 000 m² des murs et décors peints, se réduit désormais. Laissant apparaître la beauté et la richesse des volumes restaurés.
Le nettoyage des grandes roses et des vitraux redonne aussi à l’intérieur son éclat d’origine. Tandis que les baies hautes, restaurées en atelier après l’incendie, commencent à être reposées. Tout comme les éléments du grand orgue.
La cathédrale doit rouvrir au public et au culte en décembre 2024.
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