VIDÉO. Dans les coulisses de la dernière saboterie du Finistère
par Ouest France
« La saboterie, c’est plusieurs métiers : le bois, le cuir, la couture, la peinture, la vente, l’expédition, les ateliers de démonstration… » Et c'est sans doute ce qui a le plus séduit Mickaël Toudic, lorsqu'il a repris La Saboterie de Léon, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), il y a un an et demi. Lui qui, à 42 ans, était encore mécanicien automobile. Le coup de foudre a été immédiat avec l’ambiance, les odeurs de bois et de cuirs, surtout d’un savoir-faire du sabotier. « Je me suis formé auprès Michel Cousin, mon prédécesseur, pendant six mois », raconte le dernier sabotier du département. Apprendre à régler, affûter, graisser les machines. Intégrer tous les gestes pour que le hêtre brut se transforme en ces chaussures si particulières.Du sur-mesureSon travail s’effectue par séries. Mickaël Toudic confectionne des paires allant du 35 au 46. « Je peux produire entre 80 et 100 sabots bruts par semaine. Mais le temps de séchage dure six mois en tout. Je dois donc fabriquer continuellement pour avoir du stock. » Tout d’abord, les pièces sont rectangulaires, pèsent environ 4 kg chacune. Puis elles passent dans différentes machines, qui font naître, petit à petit, le sabot.Dans la boutique, on trouve l’étendue de ses créations hautes en couleurs. « Je fais aussi du sur-mesure et j’expédie des commandes via le site internet. » Un sabot de couleur coûte 79 €. Les marrons ou les noirs sont à 72 €. Des pièces que l'on peut ensuite garder à vie.Saboterie de Léon, place de l’Évêché à Saint-Pol-de-Léon, ouvert du mardi au vendredi, de 9 h à 18 h, et samedi, de 10 h à 16 h. L’atelier se visite, tous les mardis à 15 h et à 16 h 30, sur rendez-vous. Tarifs : 5 € et gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements : 02 56 19 11 09 ; www.sabot-breton.com
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