La Crêperie de Guerlédan (Côtes-d’Armor), située dans le Centre-Bretagne, fabrique chaque année dix-huit millions de galettes et de crêpes vendues en grandes surfaces. Cette entreprise est leader sur le marché breton et cinquième à l’échelle nationale. Johann Bazin, dirigeant de l’entreprise, fait face à la flambée du prix des céréales. Pour la farine de sarrasin, « c'est historique, en 2013, le prix de la tonne de sarrasin français s’élevait à environ 400 €. Il est ensuite passé de 900 € à 1 800 €. Aujourd’hui, on est à plus de 100 % d’augmentation. » Une augmentation exponentielle qui provoque « un impact énorme sur une matière première représentant 70 % de notre production ». Dans les ateliers, chaque année, 500 tonnes de cette farine sont transformées pour fabriquer des galettes. L’impact est de moindre mesure du côté des crêpes. « L’augmentation sur le froment est de 30 % à 40 % et si elle se poursuit, ce sera encore de l’ordre de 10 % à 20 %, explique le dirigeant. Nous sommes confrontés à moins de difficultés d’approvisionnement, les crêpes représentant 30 % de notre production. » Pour le sarrasin, un contrat annuel souscrit avec trois minotiers bretons permet toutefois à l’entreprise de garantir volumes et tarifs jusqu’en septembre 2022. Pour l’heure, la préoccupation du dirigeant, plus que celle du prix, « est plutôt celle d’avoir la matière pour produire, continuer à faire vivre l’entreprise et rémunérer nos salariés ».
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