VIDÉO. Dans la tour d'Hoffmann Green, une usine de ciment beaucoup moins polluant
par Ouest France
Hoffmann Green ouvre sa seconde usine de ciment au printemps, à Bournezeau (Vendée). Julien Blanchard, son patron, taille sa route contre les gros cimentiers « qui verrouillent le marché. » « On est les premiers à produire du ciment sans clinker (N.D.L.R. : produit très polluant, poudre de calcaire cuite à 1 450° en émettant quasiment l’équivalent de son poids en CO2). C’est le début d’une nouvelle ère industrielle. Au début, en 2015, on nous riait au nez : les émissions de CO2, on verra ça en 2040, 2050. Mais tout s’accélère. Les cimentiers traditionnels font pression pour que des solutions disruptives comme la nôtre n’émergent pas. Aujourd’hui, ils reviennent au guichet de l’État en disant « on ne sait pas faire du ciment sans carbone », mais si, nous, on sait faire ! », affirme Julien Blanchard.Lire aussi : ENQUÊTE. Pourquoi c’est si dur de décarboner le ciment, un produit si polluantUn marché français estimé à 16,5 millions de tonnes de ciment par anMais Hoffmann a un handicap, que soulignent même ses soutiens : il produit encore trop peu pour faire baisser ses prix et peser sur un marché français estimé à 16,5 millions de tonnes de ciment par an. Julien Blanchard répond : « Si demain on m’apporte 500 millions d’euros, je construis dix usines supplémentaires et je déploie mes solutions ! » Une allusion non voilée aux dix milliards d’euros promis par le président Macron aux industriels, s’ils font des efforts de décarbonation.
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