VIDÉO. Dans la Manche, on étudie l'impact des sargasses sur la biodiversité
par Ouest France
Présentes depuis les années 1970 sur les côtes normandes, les sargasses, algues brunes invasives, font l’objet d’une étude scientifique, baptisée Sarzo. Son but : évaluer l’impact de cette espèce sur la biodiversité. Une équipe de recherche collectait, ce jeudi 22 août 2024, ces dernières données sur le terrain avant de rendre ses conclusions en fin d’année. Depuis mars 2023, toute une équipe, composée de membres du centre expérimental Synergie mer et littoral (Smel) et du Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva) de Pleubian (Côtes-d'Armor) accumule des données sur le littoral manchois.Une algue figure au centre de leur étude, baptisée Sarzo : la sargasse. Observée depuis les années 1970 sur le littoral normand, elle a depuis gagné du terrain. Au large de Bréhal (Manche), son stock est estimé entre 3 000 et 4 000 tonnes. « Cette algue peut s’échouer massivement sur les côtes normandes mais aussi déranger les pratiques mytilicoles », détaille Sébastien Pien. Lire aussi : En Normandie, la filière de valorisation des algues peine à se construire" Étudier l’impact de cette algue invasive "Des défenses ont d’ailleurs été érigées à l’entrée des parcs, pour piéger certaines d’entre elles. « Nous voulons étudier l’impact de cette algue invasive, sur la zostère, une espèce patrimoniale, avec un rôle écologique fort, ajoute le spécialiste. Certaines études témoignent d’une influence négative, d’autres non. Notre objectif, est de collecter des éléments sur la durée et de nous positionner sur cette question. » La zostère, souvent prise pour une algue, est en réalité est une plante aquatique protégée, véritable puits de carbone et refuge de biodiversité. L'Ifremer estime qu'environ 500 espèces différentes s'y abritent.Lire aussi : Algues : quelles solutions pour la sargasse normande ?Les côtes manchoises, et plus particulièrement la pointe de Bréhal, ont été ciblées comme terrain d’étude. « Habituellement, les sargasses se développent sur des plateaux rocheux, et les zostères sur des milieux plutôt sableux. Ici, nous avons du sable grossier, des cailloux, qui amène une cohabitation entre les de
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