VIDEO. Dans cet Ehpad de Vendée, Pépito le poney et Milou le chien recréent du lien

Les interactions avec les animaux aident, apaisent et soulagent : c’est la médiation animale. Les Ehpad de l'hôpital des Sables-d'Olonne en Vendée élargissent cet accompagnement en ouvrant leurs portes à Pépito, un poney, et Milou, un chien.« Oh mais vous avez retrouvé le sourire », lance Katia Chauvreau, cadre de santé à cadre de santé à l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de la Vannerie, l’un des deux établissements de l’hôpital des Sables-d’Olonne. « Oh oui dis donc, c’est qu’ils sont beaux », lui répond du tac au tac Colette, pimpante et joyeuse. Ce mardi après-midi, deux visiteurs un peu spéciaux ont en effet poussé les portes de l’établissement pour le plus grand plaisir des résidents : il s’agit de Pépito et de Milou. Le premier est un poney et le second est un chien, tous deux accompagnés par Célia Delaforge, leur propriétaire et gérante de l’entreprise Les Poneys visiteurs. « C’est la première fois que nous mettons en place les Poneys visiteurs dans le cadre de nos soins en thérapies non médicamenteuses. C’est une continuité à toutes nos actions déjà mises en place », présente Marietta Fonteneau, animatrice socioculturelle et responsable animation. Des actions indispensables pour apaiser les pensionnaires. Car ici, à la Vannerie, certains patients sont atteints de la maladie d’Alzheimer, d’autres sont dépendants ou désorientés. Alors parfois, les cris, la colère, et les pleurs – en lien avec la maladie – résonnent dans les couloirs. Pour tenter d’apaiser ces personnes, l’Ehpad a donc mis en place des animations complémentaires aux soins classiques : musique, danse, visites d’animaux… Ici, l’humain prime. Calme et apaisement Ce mardi après-midi, dans les couloirs habituellement agités, c’est le calme absolu. Certains pensionnaires, sourires sur le visage, suivent de près la promenade de Pépito et Milou. Pas de cris ni de pleurs, seulement de la joie. D’autres, installés dans leur fauteuil, semblent pourtant étrangers à ce qui les entoure et plus encore aux visiteurs animaliers du jour. Jusqu’à ce qu’ils croisent le regard du poney. Leurs visages s’animent alors. « Souhaitez-vous caresser Pépito ? », interroge doucement Célia. Le corps jusqu’ici endormi, l’homme à qui elle s’adresse tend alors la main. D’abord un peu tremblante, elle devient plus assurée au contact de l’animal. « J’aime bien », lance-t-il d’une voix joyeuse. « Vous avez déjà eu des animaux ? » « Oui, un chat ! » Recherches de financement Difficile d’imaginer que certains de ces résidents ne communiquent quasiment plus. Mais à l’approche de l’animal, « il se passe alors quelque chose. Célia est par exemple rentrée dans une chambre où la dame ne parle plus. Quand elle a vu Pépito elle a recommencé à communiquer », témoigne Marietta Fonteneau. Voilà près de deux heures que Pépito et Milou arpentent les couloirs et les chambres. Il est temps pour eux de rentrer. L’opération, financée par l’association Riv’age qui promeut et favorise la vie sociale dans les Ehpad du CHCL, est vouée à être réitérée « à raison d’une séance par mois jusqu’à la fin de l’année, dans les deux Ehpad de l’hôpital », précise Marietta Fonteneau. Ce mardi soir, les couloirs de la Vannerie sont restés calmes. « Ils étaient apaisés. C’est sûr que si on pouvait proposer de la médiation animale plus souvent, ça serait l’idéal… On espère pouvoir décrocher quelques subventions », glisse Marietta Fonteneau.