VIDEO. Crise énergétique : par solidarité, ce Sablais renonce aux illuminations de Noël
par Ouest France
"Par souci d'économie pour les personnes ne pouvant se chauffer correctement cet hiver, je trouve déplacé de faire mes illuminations de Noël cette année." Le petit mot inscrit sur un panneau est accroché devant une maison : celle de Patrick Cherbonnier. Car cette année, il a décidé de renoncer aux illuminations.Cet habitant des Sables-d'Olonne (Vendée), est un amoureux des festivités de Noël. Avec son épouse, Michelle, il s'est lancé dans les illuminations en 2016 : "J'avais promis qu'à la naissance du premier petit enfant, je me lançais là-dedans." Aidé par Michelle, il a inventé, fabriqué, amélioré puis installé ses décors sur son toit, dans son jardin puis son garage, ses fenêtres, etc. "Ca me prend près de deux mois à tout installer !", assure le passionné. "Et petit à petit, ça prend aussi de plus en plus de place !", confie en riant sa complice de toujours, son épouse. "Transmettre du bonheur"Dès le premier week-end de décembre, les illuminations sont lancées et Patrick Cherbonnier enfile son costume - confectionné sur-mesure par sa femme, ancienne couturière - de Père Noël pour ravir petits et grands . "Nous distribuons gratuitement des sucreries et des cadeaux pour les enfants. Et du vin chaud pour les plus grands !" Tout ça sur leurs deniers, ou grâce aux dons d'objets faits par des voisins : "Nous refusons l'argent car ce que nous faisons, c'est du plaisir et tant ça ne nous met pas en difficulté financièrement. C'est une période très importante pour nous et voir les étincelles de joie et de bonheur qui brillent dans les yeux de ces familles, vous n''imaginez pas ce que ça peut représenter pour nous", témoigne Michelle Cherbonnier. Confrontée à des périodes difficiles et douloureuses dans leur vie, cette famille souhaite ainsi pouvoir "transmettre un peu de bonheur quand on peut." "Ca nous a brisé le cœur"Alors quand il a fallu se préparer pour cette année, "on s'est vite posé la question de se lancer dans les préparatifs. Ce n'est pas pour ce que l'on paie en électricité - ça doit me revenir à 60€ car ce sont des leds. Mais on s'est dit que ça serait déplacé", explique Patrick. "Ca nous a brisé le cœur. Mais de penser que certains viendraient ici voir les illuminations pour ensuite retourner dans leur maison transis de froid, ce n'était pas possible. On ne veut pas blesser ceux qui sont déjà dans la précarité", poursuit la Sablaise. Le couple donne rendez-vous au Noël de l'année prochaine. "Promis, on y sera !"
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