VIDÉO. Crise agricole : la Coordination rurale fait une action nocturne «coup de poing» à Saint-Lô
par Ouest France
Difficile de manquer les klaxons des tracteurs de la Coordination rurale, dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 novembre 2024 à Saint-Lô (Manche). Les manifestants du syndicat ont exprimé leur ras-le-bol concernant le Mercosur, les contraintes législatives et environnementales et leurs difficultés à vivre. A la lumière de leur barbecue improvisé, la cinquantaine de manifestants de la Coordination rurale à Saint-Lô (Manche) attendent devant la préfecture le retour de leur délégation invitée à discuter par le préfet, dans la soirée du mardi 26 novembre 2024. Parmi eux, des agriculteurs bien sûr, mais pas que. « On vit toujours sur du court terme »Thibault Jacques travaille à son compte dans le bâtiment à Feugères, entre Saint-Lô et Périers. « Les agriculteurs, c'est 50 % de mon chiffre d'affaires. Sans eux, j'ai rien dans mon assiette. Aujourd'hui, je vois leur problème, leurs difficultés. Quand on leur donne des factures et qu'ils ont du mal à les payer, ils n'y peuvent rien. Alors on est solidaires, on met des échéanciers en place. On ne veut pas les faire mourir, mais au contraire les aider. »Les difficultés sont énormes, souligne Frédéric Marie, vice-président de la Coordination rurale de la Manche et installé sur Marchésieux. « Aujourd'hui, on travaille tous les jours à perte. Est-ce que vous allez vous lever tous les jours pour donner de l'argent à votre patron ? On vit toujours sur du court terme. On vit sur la ferme, mais on n'a presque pas de salaire, on ne pourrait pas aller en supermarché. »Ras-le-bol généralJordan Pelé, auto-entrepreneur qui réalise des prestations dans les fermes de la région du Mont-Saint-Michel, abonde. « On manifeste contre le Mercosur, mais aussi tous les lois qui nous embêtent. On a plein de lois, plus que dans les autres pays. Ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Aujourd'hui, il n'y a pas le choix que de se battre, on est au-delà du ras-le-bol. »
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