VIDÉO. Covid-19 : le masque dans les transports en commun divise les usagers
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Faut-il rendre de nouveau le masque obligatoire dans les transports en commun ? Cette question s'invite une nouvelle fois dans le débat public, alors que la France a enregistré 70 000 nouvelles contaminations quotidiennes ces sept derniers jours, selon les calculs effectués par Ouest-France. Plusieurs éléments viennent étayer cette interrogation. Le 23 juin, Brigitte Bourguignon, toujours ministre de la Santé en attendant son remplacement, a appelé les Français à la responsabilité : « Si vous sentez qu'il y a trop de promiscuité, dans les transports notamment, il est fortement recommandé de mettre le masque ». Mercredi 29 juin, c'est le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, qui s'est exprimé dans les mêmes termes lors d'une interview sur France Inter : « On est complètement dans la logique d'une vive recommandation à la fois pour nos personnels, comme pour les voyageurs, de porter le masque ». « Je n'ai pas le sentiment que c'est nécessaire »Dans la gare SNCF de Rennes et dans le métro, ces recommandations divisent les usagers des transports en commun. Antonino, jeune homme d'une vingtaine d'années, rencontré dans la gare de Rennes, explique qu'il ne portera pas le masque dans le train : « S'il n'y a pas d'obligation. J'ai fait mes vaccins, je n'ai pas le sentiment que c'est nécessaire ». « Je suis pour porter le masque dans le métro, dans les bus et dans le train, c'est important » déclare de son côté Séverine, malgré son masque porté sous le menton. Elle assure que dès qu'elle voit « qu'il y a du monde autour de moi, je le mets correctement ». Malgré les recommandations du ministère de la Santé et de la SNCF, certains restent opposés au port du masque, quelle que soit la situation : « Je pense qu'on devrait l'annuler un peu partout, extérieur, intérieur, sauf dans le milieu médical », estime Jean-Rémy âgé d'une cinquantaine d'années. Il poursuit : « En Suède, il n'y a plus de masque nulle part et tout se passe le plus normalement possible ». Pourtant une commission indépendante, mandatée par les autorités suédoises et chargée de faire le bilan de l'épidémie dans le pays, a estimé que l’agence de santé publique suédoise a eu tort de ne pas recommander son utilisation.Dans le métro, les avis sont tout aussi divisés : « Je n'ai plus l'habitude de porter le masque dans le métro, je suis contente de ne pas le mettre », explique Adèle, trentenaire. D'autres usagers n'ont jamais cessé de le porter : « Moi je le prends toujours. Même quand ça a été enlevé, j'ai continué de le mettre », précise Mohammed. Alors que l'été a démarré dans l'Hexagone, le retour du port du masque obligatoire dans les transports n'est pour l'instant pas étudié sérieusement, selon la ministre de la Santé.
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