VIDEO. Contre l'érosion côtière, cette commune de Vendée teste le "Wave bumper"

par Ouest France

Après Biarritz, New York ou encore Saint-Barth’… c’est au tour de La Tranche-sur-Mer en Vendée de se doter de la digue amovible de l’entreprise Wave Bumper. Installé en décembre 2022, le dispositif anti-submersion a déjà fait ses preuves et ralenti l'érosion des côtes.« Vous voyez ces dunes ? Si ce dispositif n’était pas là, elles auraient encore reculé », assure Philippe Dupuy, directeur des services techniques de La Tranche-sur-Mer. De la main, il balaie l’épais cordon qui ceinture les collines de sable : cette digue amovible de 80 m, lestée de sable et d’une lourde chaîne, a été installée sur l’une des plages de la Grière, au parc du Rocher, à quelques mètres à peine de plusieurs maisons.Une protection contre l’assaut des vaguesLe lieu, connu des estivants pour ses jolies plages de sable fin, l’est aussi pour être grignoté chaque année par la mer. En raison du réchauffement climatique, le niveau de la mer ne cesse en effet de monter et menace les communes littorales qui accueillent pourtant de plus en plus d’habitants.Pour se protéger des assauts destructeurs de l’océan, lors des tempêtes notamment, la commune a donc décidé de se doter fin décembre 2022 de cette protection brevetée par l’entreprise Wave bumper. Une protection temporaireSa particularité ? Le module anti-submersion est constitué d’un déflecteur – sorte de panneau – incurvé. « Plutôt que de passer par-dessus, la vague est amortie par la digue et la forme du déflecteur génère un mouvement de retour de l’eau vers le large », détaille Philippe Dupuy.Autre atout et pas des moindres, le Wave bumper protège le cordon dunaire des chocs violents. Un tapis installé devant la digue permet quant à lui de « tasser » le sable et d’éviter qu’il ne disparaisse vers le large à chaque marée. « Ça permet de rehausser la plage, et plus elle est haute, moins la mer monte. »Mais la solution est temporaire. Le maire, Serge Kubryk, espère ainsi que l'Etat accompagnera la commune pour les enjeux à venir : « Il faut être réaliste, on ne pourra pas lutter contre la nature indéfiniment. Si, comme les scientifiques le prévoient, la mer continue de monter, nous devrons trouver d’autres solutions », confie le premier édile.

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