VIDEO. Conflit des Bassines : comment en est-on arrivé là ?
par Le Courrier de l'Ouest
Le dossier des 16 retenues de substitution a pris une tournure explosive au fil des années générant un climat de tensions et d'intimidations. Le fossé est tel entre les parties opposées que le dialogue est impossible à renouer. La colère monte entre les parties prenantes du projet des 16 retenues. Cinq mois après une manifestation très violente contre le projet des " bassines" dans les Deux-Sèvres, une prochaine mobilisation des anti-bassines est prévue les 24, 25 et 26 mars. Ce vendredi 17 mars, la justice a engagé des poursuites à l'encontre de Julien Le Guet, porte parole de Bassines non merci ! en le plaçant sous contrôle judiciaire avec une interdiction de paraître à Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon où sont prévus des rassemblements. « Je prends acte de ces sanctions mais ça ne veut pas dire que je les respecterai » a-t-il annoncé à sa sortie du tribunal. Dans le même temps, ce vendredi, Emmanuelle Dubée préfète des Deux-Sèvres a décidé d'interdire ces rassemblements.« La condition d'un dialogue, c'est l'arrêt des travaux ». Pour Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres , face au déficit hydrique que nous connaissons, nous devons adopter une gestion économe dès maintenant et ne pas attendre une nouvelle crise comme en 2022. Cette inertie est dangereuse prévient l’ancienne ministre de l’Environnement qui refuse que 2,5 millions de m³ d’eau fassent l’objet d’une dérogation comme l’an passé dans le bassin de la Sèvre niortaise et du Mignon. Il faut arrêter avec ces références de l’ancien régime climatique, assène cette dernière qui réclame l’arrêt immédiat des travaux relatifs à la construction des seize retenues d’eau. Ce projet n’est plus viable sur le fond, assure la députée s’appuyant notamment sur la mise au point récente du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Celui-ci reconnaissant que la période de référence de ses modélisations (2000-2011) ne prenait pas en compte les conditions météorologiques récentes et encore moins futures. Tout est dit, estime Delphine Batho qui condamne avec la même fermeté le protocole d’accord signé en 2018. Il est mort lui aussi. Dans ce dossier, l’État ne fait que passer en force au mépris des évidences scientifiques. Croit-elle être entendue d’ici la prochaine mobilisation des anti-bassines prévue les 25 et 26 mars ? Ce serait du bon sens de dire stop et de se remettre autour de la table. Il faut sortir du mythe et du déni, exhorte l’élue qui dénonce la surveillance des militants. Certains ont commis des actes de vandalisme que je ne peux cautionner mais ils n’ont pas à faire l’objet de techniques de renseignements utilisées dans la lutte contre les terroristes. C’est injustifiable. »A lire aussi : VIDEO. Stockage de l'eau. Quel avenir pour l'agriculture ?
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