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VIDÉO. Comment le violet est devenu la couleur du féminisme en France

par Ouest France - La sélection de la rédaction

« Raz-de-marée violet », « vague violette », à chaque manifestation féministe que ce soit pour lutter contre la régulation de l'IVG, l'inégalité salariale ou les violences faites aux femmes comme ce samedi 23 novembre 2024, l'effet est le même. Le pavé est submergé de pancartes, banderoles et drapeaux violets qui s'agitent au rythme des slogans revendicateurs. Mais alors pourquoi le violet ? Aujourd'hui la couleur sera de nouveau annoncée : le violet. Pour dénoncer les violences faites aux femmes, les manifestants réunis ce samedi 23 novembre un peu partout en France s'équiperont encore une fois de leurs foulards, pancartes et banderoles violets, comme un symbole. Mais un symbole qui vient d'où ? Déjà, la couleur n'est pas marquée politiquement comme le rouge des communistes ou le noir anarchique. D'autres analystes ajoutent aussi que le violet peut être créé en mélangent du bleu et du rose, les deux couleurs souvent attribuées aux garçons et aux filles. Elle serait donc la couleur parfaite pour représenter l'égalité en dehors des catégories genrées.Tout ça est vrai, mais la raison principale est plus symbolique. D'après les historiens, les premières apparitions du violet dans les luttes féministes remontent au début du 20e siècle, au Royaume-Uni. Dans les années 1900, les femmes militent pour obtenir le droit de vote et cherchent à donner de la visibilité à leur mouvement. Elles vont alors choisir 3 couleurs : Le blanc qui symbolise la pureté, le vert qui symbolise l'espoir et le violet qui est symbole de dignité. C'est donc en référence aux suffragettes anglaises que le violet est apparu dans les luttes féministes françaises des années 1960, 1970 avant de s'imposer vraiment comme un symbole avec le mouvement #MeToo en 2017 et Nous Toutes dans les années qui ont suivi. À voir aussi : Pourquoi la journée de lutte pour les droits des femmes a-t-elle lieu le 8 mars ?Même si le violet est adopté par une majorité de pays, tous les groupes féministes n'ont pas le même code couleurs. En Amérique latine par exemple, le vert peut aussi être associé au féminisme, notamment à la lutte pour la légalisation de l'avortement.