VIDÉO. Comment Israël a remodelé Gaza, un an après le début du conflit avec le Hamas
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Depuis maintenant un an, Israël mène une riposte militaire qui détruit en profondeur la bande de Gaza. Mais, après avoir analysé des images satellites sur cette période, on s’aperçoit qu’Israël installe également des infrastructures militaires et de défense dans ce territoire. Une tentative de remodelage de l’enclave palestinienne, qui laisse penser à plusieurs experts qu’Israël tente d’y assurer une présence permanente. Depuis l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a tué plus de 1 400 personnes, 68 % des bâtiments de la bande de Gaza ont été endommagés, voire détruits par les bombardements incessants que subit l’enclave. Mais Israël tente également de reconfigurer le territoire palestinien. Des faits justifiés par l'utilisation militaire des bâtiments fait par le Hamas, mais qui pourrait constituer de potentiels crimes de guerre, selon le Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme.Un constat touchant les bâtiments de soins, scolaires et de culteCe constat englobe les centres de santé, comme l’hôpital Al Chifa, « épine dorsale du système de santé gazaoui », selon l’Organisation mondiale de la Santé, qui a été détruit début avril après une longue opération des forces israéliennes. Selon Tsahal (l’armée israélienne), le Hamas s’en servait comme installation militaire, et utilisait les civils comme des boucliers humains. Au total, 207 hôpitaux ont été endommagés ou complètement détruits depuis un an, selon la dernière analyse de l’Onu publiée le 29 septembre. C’est aussi le cas pour 934 écoles et 400 lieux de culte (mosquées et églises). La destruction systématique des infrastructures de l’enclave est toujours justifiée par l’utilisation qu’en ferait le Hamas, selon Israël. Mais, en novembre dernier, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme s’est dit « sérieusement préoccupé » par le fait « qu’il s’agit d’attaques disproportionnées qui pourraient constituer des crimes de guerre ». Et les champs agricolesLes bombardements touchent également les champs agricoles, qui produisent entre 20 et 30 % des aliments consommés quotidiennement dans la bande de Gaza. D’après l’Onu, l’étendue agricole dans la zone est estimée à 150 km2, soit 40 % de la superficie totale de la bande de Gaza. Selon son dernier rapport publié aussi le 29 septembre, elle a estimé que 68 % des champs cultivés ont été touchés, et présentent « un déclin significatif ». Les images satellites montrent la désolation qu’ont entraînée les bombard
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