VIDÉO. Colère des agriculteurs : pourquoi le Mercosur pose problème

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Le projet d'accord entre l'UE et le Mercosur embrase le monde agricole. Des mobilisations sont organisées partout en France à compter de ce lundi 18 novembre. Mais pourquoi le traité pose-t-il problème ? On voit ça en vidéo. Les agriculteurs français manifestent à partir de ce lundi 18 novembre pour un « acte II » des mobilisations agricoles. Au cœur de leur mécontentement, le traité entre le Mercosur et l’UE. Cet accord de libre échange suscite beaucoup d’interrogations, on fait le point ensemble sur ce qui pose problème.C’est quoi ? Créé en 1991, le « Mercado Común del Sur » (Mercosur) ou « Marché commun du Sud », c’est un accord de libre échange entre cinq pays : Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et depuis 2023 la Bolivie. Et l’Union européenne veut s’y associer pour accroître ses échanges commerciaux. Le projet date déjà d’une vingtaine d'années, l’objectif serait de supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones. S’il était adopté, le traité permettrait aux pays d’Amérique du sud d’écouler leurs produits vers l’Europe : de la viande, du sucre, du riz, du miel, du soja… En face, l’UE exporterait ses voitures, ses produits pharmaceutiques… C’est pour cela qu’on parle parfois d’accord « viande contre voitures ».Lire aussi : Mercosur : quatre questions sur le projet de traité qui suscite la grogne d’agriculteurs françaisDans certains secteurs, donc, cet accord est la promesse d’un débouché de 270 millions de consommateurs. Quel est le problème ? Alors pourquoi ça coince ? D’abord, il y a un risque de concurrence déloyale pour les éleveurs européens. En Amérique latine, pour la faire courte, les coûts de production sont inférieurs et les réglementations moins contraignantes. Certains pesticides interdits en Europe restent autorisés dans les pays du Mercosur.Du point de vue de la qualité, donc, les exigences ne sont pas les mêmes. Difficile d’assurer le respect des normes environnementales ou de sécurité alimentaire. L’objectif des mobilisations, donc, c’est d'empêcher l’adoption du traité au niveau européen. D’ailleurs, dans certaines villes, les agriculteurs ont ciblé les ponts de l'Europe, comme à Avignon ou Laval.Alors on en est où ? En 2019, un premier accord dit « politique » a été scellé entre l’UE et les pays du Mercosur. Les négociations se sont poursuivies. Et la suite a été discutée ce lundi au G20. « Nous avons travaillé intensément sur l'accord de libre-échange avec le Mercosur. Et comme nous le savons tous, le diable est

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