VIDÉO. Colère des agriculteurs : dans le Bessin, le 2e round se joue à Carpiquet

par Ouest France

Trois jours après le premier "jeudi de la colère", au cours duquel une cinquantaine de tracteurs avait mené une opération escargot à Bayeux (Calados), une vingtaine d'agriculteurs du Bessin ont organisé une deuxième action lundi 29 janvier 2024. Leur objectif : la plateforme logistique d'une enseigne de grande surface, à Carpiquet. Ils étaient une grosse vingtaine, lundi 29 janvier, en fin de matinée, à s'être donné rendez-vous, au volant de leur tracteur, au rond-point de Lactalis, aux portes de Bayeux. Venus de tout le Bessin, ces agriculteurs n'ont pas estimé suffisantes les propositions du Premier ministre Gabriel Attal, émises au lendemain du "jeudi de la colère", où, un peu partout en France, la colère du monde agricole a éclaté."À part en ce qui concerne le GNR (Gasoil non routier), il n'y a aucune annonce concrète : notamment sur le mille-feuilles administratif qui nous écrase, sur la multiplication des normes qui ne sont les mêmes dans aucun autre pays d'Europe... Nous, on veut qu'il y ait le même régime pour tout le monde ! Ça fait partie de nos revendications", glisse un céréaliser de Thaon.Beaucoup de jeunes agriculteurs dans les rangsDans les rangs, beaucoup de jeunes agriculteurs qui évoquent, pêle-mêle, "la charge financière incroyablement lourde", "aucune visibilité ni lisibilité sur les prix", "l'impossibilité de s'installer sans l'aide de ses parents"... "Vous connaissez beaucoup de métiers où ce que vous faites est contrôlé par satellite une fois tous les trois jours? Où on se demande chaque jour si on ne fait pas une connerie ?" interroge aussi Kevin Adam, tout jeune éleveur et céréalier à Hottot-les-Bagues.Ce lundi, ces agriculteurs sont partis en convoi rejoindre une plateforme logistique de l'enseigne Carrefour, à Carpiquet, près de Caen. Ils y ont instauré des "barrages filtrants" pour contrôler la provenance de produits amenés par camion – le non respect de la loi Egalim censée garantir une juste rémunération des agriculteurs constitue aussi l'un des motifs de mécontentement des agriculteurs. "On est prêts à rester plusieurs jours sur place, précise Philippe Marie, représentant FDSEA. On va instaurer des roulements."

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