VIDÉO. Cinq choses à savoir à propos du Carnaval de Nantes
par Presse Océan
Les 3, 9 et mars 2024 à Nantes, plusieurs siècles de tradition carnavalesque vous contempleront lorsque vous participerez ou regarderez passer le défilé du Carnaval de Nantes. Le saviez-vous ? À Nantes aussi le carnaval, sous des formes diverses, est une fête qui remonte au Moyen-Âge. Des fêtes masquées de mi-carême, occasion pour les Nantaises et les Nantais de s’approprier la ville pendant plusieurs jours. Une longue tradition donc, reconnue depuis 2023 par le ministère de la Culture puisqu’inscrit au patrimoine culturel immatériel national. Si, si ! les grosses têtes, les costumes, le savoir-faire en général ; et le défilé de nuit, ont fait de ce carnaval, un événement unique en France.Qu’y avait-il avant les mascarades de Carnaval ?Et tout cela vient de très loin. Bien avant le XVIe siècle quand apparaissent les mascarades de carnaval pour fêter la fin de l’hiver.Au Moyen-Âge, la Fête des fous animait déjà les rues de Nantes force transgressions, renversement des rôles sociaux, déguisements, charivaris… Une mascarade à laquelle participaient activement les ecclésiastiques. Et qui dès le XIIe siècle s’est étendue du clergé dans la rue.« La fête des Fous, dit Aubin Louis Millin de Grandmaison, naturaliste du XVIIIe siècle, donnait lieu à des cérémonies extrêmement bizarres. On élisait un évêque, et même dans quelques églises un pape des fous, écrit-il. Les prêtres, barbouillés de lie, masqués et travestis, dansaient en entrant dans le chœur et y chantaient des chansons obscènes… »Le carnaval est-il une version « light » de la Fête des fous ?À Nantes, au milieu du XVIe siècle, comme à Paris et ailleurs sans doute, ces fêtes sont remplacées par des Carnavals. Les repas sont toujours là : les Nantais festoient en place publique ; la parodie de l’ordre social, d’actualité : le peuple des quartiers pauvres s’invite en farandoles bruyantes, dans les bals masqués des bourgeois du centre-ville.Dans les années 1800 à 1890, la cavalcade de Nantes qui emprunte le quai de la Fosse, est suivie d’une foule populaire et bourgeoise. Une lutte des classes verbales s’engage, insolence et ironie dominent les échanges.Batailles d’oranges place GraslinEntre 1900 et 1914, Bourgeois et foule populaire règlent leur compte autour des cafés de France ou du Molière, dans des batailles d’oranges… Une tradition qui perdure en Italie lors du carnaval d’Ivrea, commune à mi-chemin entre Turin et Milan. Symbole de la rébellion du peuple contre la noblesse.À Nantes, au début du XXe siècle, les élus sont confiants semble-t-il. Certes la fête a une résonance sociale mais « c’est la fête qui est dans la rue, pas le pouvoir. » (patrimonia.nantes.fr).
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