VIDÉO. Chute de Bachar al-Assad : vers une fragmentation de la Syrie ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
En un peu moins de 12 jours, le régime de Bachar al-Assad s’est effondré, sous la pression des rebelles islamistes de la poche d’Idlib. Le dictateur syrien a fui le pays, dimanche 09 décembre 2024, provoquant des scènes de liesses aux quatre coins du pays. Mais l’avenir de la Syrie est aujourd’hui toujours incertain, tant le territoire est fragmenté, et surveillé par les puissances régionales. Avec l’effondrement du régime de Bachar al-Assad, la Syrie se retrouve fragmentée et divisée entre trois factions dominantes, chacune ayant des soutiens extérieurs et des objectifs distincts. D’abord, l’Organisation de libération du Levant, ou Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ce groupe, soutenu par la Turquie, est l’acteur clé de la chute du régime syrien. C’est lui qui a mené l’offensive, et il contrôle désormais le centre de la Syrie, de la frontière nord avec la Turquie à la frontière sud avec la Jordanie.Ancien d'Al-QaidaSon chef, Abou Mohammed al-Joulani, est un ancien de l’État islamique et d’Al Qaïda. Il s’est affranchi des deux organisations en 2014 puis en 2016, pour créer Hayat Tahrir Al-Sham, un an plus tard.Selon plusieurs organisations, le HTS disposerait de 30 000 soldats, faisant de lui le groupe rebelle le plus important en nombre de combattants.Les forces kurdesPlus à l’Est, on retrouve les forces kurdes, qui contrôlent les territoires au nord de l’Euphrate, jusqu’à la frontière turque et irakienne. Depuis 2016, ces derniers ont proclamé une entité fédérale, fondée sur des principes démocratiques, et d’une force armée, les unités de protection du peuple, ou YPG. Les Kurdes représentent 10 % de la population syrienne.Les milices alaouitesDans les régions côtières de l’ouest de la Syrie, on retrouve les factions alaouites, socle de l’ancien régime syrien. Ils représentent 10 à 12 % de la population syrienne, et forment des milices, appelés chabiha, qui ont été chargés de réprimer violemment le soulèvement de 2011. Cette zone pourrait servir de bastion aux restes des groupes alignés sur Bachar al-Assad après la prise de contrôle du reste du pays par l’opposition.Des puissances régionalesCes trois factions sont déjà extrêmement divisées. Et les puissances régionales pèsent également afin de tirer leur épingle du jeu : La
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