VIDÉO. Chine : des streamers à la recherche de dons nocturnes
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Depuis quelques jours, les réseaux se remplissent de photos et de vidéos dans lesquelles on peut voir des dizaines de streamers chinois, pour la plupart des jeunes filles, dans les rues de Chine. Armés de matériel d'enregistrement semi-professionnel, comme des caméras, des éclairages et autres gadgets d'enregistrement audio, ils campent sous les ponts la nuit, dans les quartiers aisés pour effectuer des spectacles en direct de toutes sortes : des tutos de maquillage au karaoké, des séances d'ASMR ou tout simplement du tchat streaming sur Douyin, la version chinoise de TikTok.La question qui se pose est : qu'est-ce qu'ils font dans les rues en pleine nuit ? Les plateformes sur lesquelles les jeunes femmes se filment utilisent la géolocalisation pour proposer aux utilisateurs des contenus autour d’eux. En se positionnant à des endroits stratégiques, comme ce quartier huppé, les influenceurs augmentent les chances de toucher une audience aisée, et donc de récolter des dons plus importants. Des « cyber-mendiants »L'algorithme de certaines plateformes renforce leur visibilité dans les zones à fort pouvoir d'achat si les streamers s'y trouvent. De plus, les quartiers les plus riches se traduisent par des dons beaucoup plus élevés, les streamers préfèrent donc s'installer dans ces zones même s'ils doivent camper à l'air libre dans la nuit froide.Les revenus de ces streamers, qui ont été qualifiés de "cyber mendiants" par certains sur Internet, peuvent être assez bons, bien que la plupart d'entre eux aient également un travail pendant la journée.Cette activité serait plutôt sûre : les personnes mal intentionnées sont rapidement identifiées et la police n’est pas loin. Même si, quand le bruit est trop important, elle demande parfois à ces groupes de se déplacer ailleurs pour ne pas importuner le voisinage.
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