VIDÉO. Charlie Hebdo 10 ans après l’attentat : «Le blasphème n’existe pas, il n’est pas dans la loi»
par Presse Océan
Frap, dessinateur et caricaturiste de presse notamment pour Presse Océan : l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 ne semble pas avoir atteint sa soif de liberté d’expression. Selon lui, le véritable problème est « la perte du “second degré’’ dans le public ». Presse Océan : Juste après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo en 2015 tu a déclaré, dans Presse Océan, qu’il fallait continuer à dessiner, à écrire, à chanter, à blasphémer s’il le faut : est-ce qu’aujourd’hui tu te sens aussi libre de le faire qu’avant ce 7 janvier 2015 ?Frap : « Moi, je pense que oui ! Je n’ai pas perçu dans ma manière de travailler, de dessiner, de changements notables. Je pense que je l’ai même améliorée d’une certaine façon. Au contraire, je me suis encore plus libéré pour dessiner des ayatollahs à la con, des rabbins intégristes, des curés pédophiles… Ou des politiques de toutes sortes. Faut pas se gêner, faut pas avoir peur, ça sert à rien sinon il faut arrêter de dessiner. »Pas d’autocensure ?« Non et j’espère ne pas changer. Il faut que ça continue parce qu’on ne doit pas lâcher d’un millimètre… Si on lâche ne serait-ce qu’un millimètre sur le droit à la caricature, on lâche tout derrière. »« Le blasphème n’existe pas, il n’est pas dans la loi : on fait ce qu’on veut »Aucune limite ?« Je peux me mettre des limites, tous les dessinateurs se mettent des limites. Les limites qu’on se met, sont celles de la loi : l’insulte publique, la diffamation. Elle encadre la liberté d’expression, et heureusement. Outre la loi, il n’y a pas d’autres limites… »▶ L'entretien complet : Charlie Hebdo, dix ans après le drame : « Le blasphème n’existe pas, il n’est pas dans la loi »
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