VIDÉO. Charles Devineau (La Châtaigneraie) : « Une telle supériorité qu’on n’a pas de regrets »

L’AS La Châtaigneraie est sortie de Coupe de France au milieu de la haie d’honneur du FC Lorient. Une issue logique après un match à sens unique (0-6), dimanche 8 janvier en 32e de finale de Coupe de France. L’entraîneur vendéen Charles Devineau ne pouvait que constater la différence de niveau en conférence de presse d’après-match.LIRE AUSSI. Charles Devineau, portrait d'un entraîneur simple et humainQue retenez-vous de cette élimination sur un large score ?C’est facile à analyser. Il y a une telle supériorité entre eux et nous que dès le début du match, nous savions que ce serait compliqué. Nous avons essayé de repousser l'échéance le plus loin possible. L’objectif était de les tenir jusqu’à la mi-temps. Cela n’a pas réussi. Prendre ces deux buts avant la pause a mis la tête à l’envers chez les gars. Mais il y avait une telle supériorité en face qu’il n’y a pas de regrets. Nous étions limités collectivement car Lorient nous a éteint. Dès que nous avions un soupçon de récupération, nous n’avons pas été capable de faire une transition offensive car ils étaient sur nous et que nous n’avons pas l’habitude que cela vienne si vite, avec autant de joueurs. Notre championnat amateur de R1 est très différent. Les gars ont pu mesurer la différence entre le très haut niveau et nos qualités, justes bonnes pour le niveau régional.Quel regard portez-vous sur la prestation de vos joueurs ?Nous avons donné notre pleine mesure. Nous avons pris un set, mais il ne faut pas l’analyser comme cela. Nous ne ferons jamais du Lorient. Il faut que nous soyons plus rapides avec le ballon, meilleurs défensivement et sur nos sorties de balles. Mon équipe a besoin de mettre de l’intensité, du rythme. Ce n’était pas le cas aujourd’hui. Dans les dix premières minutes, quand nos latéraux ont vu les deux flèches de Lorient (Stéphane Diarra et Yoann Cathline), ils savaient qu’ils passeraient un match très compliqué. Nous voulions éteindre sur leurs couloirs et avons failli car nous étions en retard, pas assez rapides dans les prises à deux puis pas toujours à la réception des centres. Nous avons malgré tout eu pas mal de réussite en première mi-temps, avec Flo(rent Petit, le gardien) très bon et une occasion sauvée sur la ligne. Y avez-vous cru jusqu’à l’ouverture du score ?À la mi-temps, le discours n’aurait pas été le même si on était revenus à -1 ou 0-0. Nous aurions pu y croire mais footballistiquement… Vous l’avez vu comme moi : à quoi se raccrocher en première mi-temps ? C’était compliqué. Nous n’avons pas été dans leurs 30 derniers mètres, n’avons pas eu le petit coup-franc qui peut mettre le feu et tester leur gardien. Nous avons été éteint trop rapidement. Puis nous avons fait en sorte que ça se passe le moins mal possible. Ç’a été long à partir du troisième but. C’était pénible en tant qu’entraîneur.Retour à la réalité du championnat désormais…Ce sera mon boulot de les remettre sur les bons rails psychologiquement pour switcher sur les futures échéances. Il faut qu’ils ressortent de ça grandis. Il faudra récupérer et proposer autre chose dans 15 jours contre La Flèche.Photo : Jérôme Fouquet/Ouest-France