VIDÉO. Cette unité d’élite envoyée en première ligne quand les prisons s’embrasent
par Ouest France
Dans l’ancienne cour de promenade, un vieux but de foot rouille. Au sommet des murs d’enceinte, des filets anti-évasion commencent à se décrocher. À l’intérieur des bâtiments, les pigeons ont pris possession des cellules.Depuis le transfert des derniers détenus en mars 2010, l’ancienne maison d’arrêt Jacques Cartier et son 1,3 ha en plein centre-ville de Rennes attend sa nouvelle vie. Elle est désormais la propriété de la Ville qui l’a racheté à l’État en 2021.Savoir-faireLa collectivité continue à la « prêter » à l’administration pénitentiaire pour les entraînements de ses agents. C’était le cas jeudi 9 novembre 2023 pour les Équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris).Ces « surveillants d’élite » sont parfois surnommés le GIGN des prisons. Mutinerie, prise d’otage… ils sont envoyés pour gérer les situations les plus sensibles. Les Eris ont fêté leurs vingt ans en 2023.Elles avaient été créées en 2003 après des mutineries dans les prisons de Moulins (Allier) et Clairvaux (Doubs) à l’initiative d’un certain Didier Lallement, préfet de police de Paris lors du mouvement des gilets jaunes.« Aujourd’hui, nul ne discute plus leur création ou leur utilité », insiste Marie-Line Hanicot, directrice interrégionale des services pénitentiaires de Rennes, lors d’un discours adressé à ses agents vantant « une unité d’élite, à la formation d’excellence, qui a su acquérir de nouvelle compétence pour obtenir une réelle autonomie d’action ».Ce savoir-faire, c’est ce que la trentaine de membre des Eris de Rennes a présenté, vendredi, pendant trente minutes devant un parterre de directeurs de prisons venus de tout l’Ouest.
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24 novembre 2024 - leparisien