VIDÉO. Cette Normande raconte l'exode et la difficile vie d'après-guerre
par Ouest France
Évelyne Chrétien, 84 ans, habitante d’Athis-de-l’Orne, raconte ses souvenirs de l'exode, après les bombardements de Condé-sur-Noireau (Calvados), où elle vivait avec ses parents. Elle se souvient aussi de la difficile vie d'après-guerre, alors que tout est détruit et que l'hiver 1944 est particulièrement froid. Évelyne Chrétien avait 4 ans et demi lorsqu'elle a dû fuir sa maison de Condé-sur-Noireau, près de Vire (Calvados), le soir du 6 juin 1944, alors que les bombes s'abattent sur la ville. Avec ses parents et ses cinq frères et sœurs, elle se réfugie dans une ferme voisine. Ils y resteront pendant plusieurs semaines avant de finalement quitter le Calvados pour l'Orne. Pendant l'exode, la petite fille échappe à plusieurs reprises à la mort. « Je marchais lorsque mon père m’a soudainement tirée par les cheveux, raconte-t-elle. Je m’apprêtais à mettre le pied sur une mine. Avec tout ce qu’il nous est arrivé, je me demande vraiment comment il est possible qu’on n’ait pas été tué. »A son retour dans la maison familiale, après la Libération, la vie n'en devient que plus difficile. Il n'y a plus d'électricité, de fenêtres, des trous partout dans les murs et l'habiation a été pillée. L'hiver 1944 est glacial et enneigé. L'eau gèle même à l'intérieur de la maison. « On aurait pu coucher dans la cour, c'était la même chose », assure-t-elle.
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