VIDÉO. Cette commune bretonne se déchire sur l'accueil des migrants
par Ouest France - La sélection de la rédaction
C'est une situation qui n'avait jamais été vue à Callac. Dans cette commune paisible de 2 200 habitants située dans les Côtes-d'Armor, les habitants ont leur petites habitudes et pratiquement tout le monde se connaît. Mais depuis plusieurs semaines, cette petite ville est en tension. La cause : un projet d'accueil de réfugiés est prévu dans un bâtiment abandonné sur plusieurs années.. Plusieurs familles devraient s'installer à Callac dans une ancienne école abandonnée. À l'annonce de ce projet, certains habitants ont exprimé leur opposition. Cependant d'autres personnes extérieures de la commune ont aussi profité de la situation pour exister comme le parti « Reconquête ! » d'Eric Zemmour. Le 5 novembre dernier, deux manifestations ont opposé les pro et anti-projet d'accueil des réfugiés. Sur la place de la mairie, Gilbert Collard, figure du mouvement d'extrême droite était présent. À quelques centaines de mètres, une contre manifestation, à l'appel de syndicats, de partis et d'associations de gauche comme la CGT, le PCF, Solidaires, ou encore la France Insoumise, avait également lieu. Des heurts ont été signalés entre les deux camps. Voir aussi : Retour en vidéo sur la mobilisation du 5 novembre à Callac. Les habitants souhaitent le retour au calmeAprès ces manifestations, les habitants souhaitent le retour au calme dans leur commune. Ils souhaitent surtout que le projet soit discuté entre eux, les premiers concernés. Certains habitants de Callac ont été choqués et abasourdis par les violences lors de ces manifestations : ils ne pensaient pas voir leur commune s'écharper concernant ce sujet. Ils attendent désormais qu'une nouvelle réunion publique ait lieu pour avoir des informations précises sur le sujet. Les Callacois ont déploré ce manque de communication, une des causes des tensions. Certains habitants demandent aussi la tenue d'un référendum. Cependant, cette option ne tient pas la corde car l'accueil des réfugiés est une prérogative de l'État et non de la commune.
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