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VIDÉO. Ces Ukrainiens ont été évacués de l’enfer de Vovchansk

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Depuis une semaine, près de 10 000 personnes ont été évacuées du nord de Kharkiv, en Ukraine, après de nouvelles actions offensives de la Russie. Reportage à Vovchansk, à moins de 5 kilomètres de la frontière russe. « Quand j’arrive à Kharkiv, tu viens toujours venir me chercher, entendu ? C’est bien ce que tu m’as dit ? Non, je n’ai rien pu emmener… J'aurais dû écouter ce que tu me disais… » Au téléphone, cette femme évacuée de Vovchansk n'arrive plus à contenir ses larmes. Depuis, le 10 mai et les nouvelles actions offensives de la Russie dans le nord de la région de Kharkiv en Ukraine, les villes de Lyptsi et Vovchansk, à moins de 5 km de la frontière russe, sont sous le feu constant des bombes. Devant l'intensité des combats, des milliers de civils sous le feu russe ont pris la fuite. En une semaine, près de 10 000 personnes, principalement des personnes âgées et en situation de handicap ont été évacuées. Liudmila, 66 ans, est une habitante de Vovchansk. Évacuée mardi, elle a déjà survécu à l’occupation russe de 2022. Elle voulait s’enfuir avec sa voiture, mais la violence des combats et les bombardements constants l’en ont empêchée. « Je suis restée en 2022, sous l’occupation, mes enfants sont immédiatement partis, mais je ne suis allée nulle part. Dimanche, il restait encore 3 000, 3 500 personnes, là il ne reste plus grand monde. Depuis, beaucoup de gens sont partis, parce qu’énormément de maisons étaient en feu ». « Il y a encore du monde à Vovchansk »La police, les pompiers et des bénévoles se relaient en permanence pour tenter d’évacuer les habitants toujours sur place. Sur les 17 000 habitants de Vovchansk avant guerre, il n’en resterait qu’une centaine. « La situation à Ovchansk reste tendue et les bombardements constants se poursuivent. Nous avons déjà évacué un grand nombre de personnes, nous avons certainement évacué environ un millier de personnes. Mais il y a encore du monde à Vovchansk, personne ne peut dire le nombre exact, car on ne comprend pas, quelqu'un se cache quelque part dans les sous-sols », explique le chef de patrouille de police Vovchansk. Accueillis dans des centres à Kharkiv Ceux des civils qui ont pu quitter Vovchansk sont acheminés vers des villes plus sûres. Beaucoup n’ont aucune famille, ils sont accueillis dans le centre de réception de Kharkiv, où près de 60 ONG sont impliquées dans le processus d’évacuation,