VIDÉO. Ces agriculteurs s'initient à la traction animale
par Ouest France
Près de Granville, de jeunes agriculteurs ont suivi une journée de formation à la traction animale mercredi 20 mars. Infante est depuis plusieurs années la complice de Manon Desvages dans ces travaux à la ferme pédagogique de la Chèvre Rit près de Granville. L'agricultrice compte sur son animal pour l'aider dans des travaux aux champs ou à la ferme. La jument de trait à la robe mordorée montre avec fierté son savoir-faire à un petit groupe d’agriculteurs venus participer mercredi 20 mars à une journée d’initiation à la traction animale organisée par le Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam) de la Manche. « Cette expérience a commencé en novembre 2023, rappelle Maxime Pernel, animateur du Civam. Il y avait une demande de la part de jeunes agriculteurs pour redécouvrir ce mode de travail avec l’animal. » Ils sont maraîchers, éleveurs, pépiniéristes. Anthony Crespin élève des chèvres à Magneville. Et petit à petit, l’idée de travailler avec un cheval fait son chemin. « Mon cheminement a commencé cet hiver où il a beaucoup plu donc avec des sols très lourds pour le tracteur. Avec un cheval, je ne tasserais pas le sol. »Avec Manon à la démonstration, l’éleveur se laisse convaincre. Pour elle, hors de question de revenir en arrière, au tout tracteur. « Nous sommes une vingtaine d’exploitants en Normandie à avoir fait ce choix. Ce n’est pas si anecdotique. Dans d’autres régions, on a depuis longtemps compris l’intérêt de la traction animale dans les vignes, pour le débardage… L’idée n’est pas de revenir en arrière, mais de mixer les besoins pour ne pas avoir recours qu’au tracteur. » Maxime Pernel abonde. « Les agriculteurs qui s’intéressent à cette pratique recherchent avant tout une relation avec l’animal, c’est leur priorité. Elle s’accompagne évidemment d’une réflexion autour de la sobriété énergétique. »
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Paris : un septuagénaire tué par balle dans un McDonald’s du XVIIIe
22 novembre 2024 - leparisien