VIDÉO. Ce refuge dans l'Orne accueille 300 animaux handicapés
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Depuis 10 ans, l'association Suzi Handicap Animal recueille les animaux handicapés qui étaient voués à être euthanasiés. Stéphanie Lisick et son équipe s'occupent de près de 300 animaux paraplégiques, amputés, aveugles et leur offrent une vie digne et heureuse. Rencontre. « Ici, c'est 24h sur 24 ». Depuis notre arrivée, Stéphanie Lisick, responsable de l'association Suzi Handicap Animal à Montreuil-au-Houlme, dans L'Orne, enchaine les soins à ses « loulous ». Elsa (une chèvre) est arrivée avec une énorme tumeur au niveau de l'encolure, Chocolat (une vache pie) était paralysée, Némo (un shetland alezan) marche complètement sur les boulets inversés [l'équivalent des poignets]. « Il faut aimer faire des soins et le côté médical », assure Stéphanie en s'occupant de Lucky, un shetland qui marche, lui aussi, sur les boulets antérieurs. « Il faudra continuer les soins tout au long de sa vie pour l'aider au quotidien mais quand on voit qu'on peut leur faire des soins sans que ça les stresse, on a un peu gagné ». Tout type d'animaux et de handicaps Depuis l'ouverture du refuge il y a 10 ans, Stéphanie et son équipe, composée d'une dizaine de salariés et de bénévoles, accueillent les chiens, chats, chèvres, vaches, chevaux mais aussi les hamsters, chinchillas, coqs souffrant d'un handicap quel qu'il soit : paraplégie, tétraplégie, membres sectionnés, cécité, incontinence... « Même si c'est des milliers d'euros, on fera la même dépense pour un rat, une souris, un coq, qu'un cheval, chien ou chat. On soigne aussi bien les petits animaux que les grands, que les animaux familiers et ceux de ferme », explique Stéphanie.Une histoire de famille Cette passion pour les animaux « différents », Stéphanie la tient de son enfance puisque ses parents en hébergeaient déjà chez eux. « C'était un chemin naturel pour moi de continuer dans ce sens mais je n'imaginais pas le nombre d'animaux handicapés qu'il pouvait y avoir en France et dans le monde ». Aujourd'hui, Stéphanie accueille plus de 300 pensionnaires en permanence : « C'est une grande famille », s'amuse-t-elle. Ce sont aussi ses parents qui se sont battus pour récupérer Suzi, une jument blessée de laquelle Stéphanie « est tombée amoureuse » quand elle avait 7 ans. « C'est grâce à elle que j'ai réussi à surmonter mes problèmes de santé à l'époque. Je me suis beaucoup accroché à elle et donc si j'en suis là aujourd'hui c'est grâce à elle et à mes parents ».700 000€ par an Dans un tumulte d'aboiements, Stéphanie salue les quelques 90 chiens du refuge avant de rejoindre le bâtiment des cha
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23 décembre 2024 - leparisien