Aurore Bergé était en visite dans le Finistère, jeudi 30 novembre 2023 et vendredi 1er décembre 2023. La ministre des Solidarités et des Familles s'est rendue à Quimper, Briec, Douarnenez et Brest. Que faut-il retenir de sa venue ? On fait le point.Un courrier lui a été remis Après être allée à la Maison départementale des personnes handicapées, à Quimper, Aurore Bergé s'est rendue à l'institut médico-éducatif (IME) des Genêts d’or à Briec. « On ne voudrait pas que cela s’arrête à une visite, on veut des actes forts de la part du gouvernement », ont expliqué des salariés de l'IME, à la suite d'échanges avec la ministre. Des salariées, qui font partie des "oubliés du Ségur", rappellent-elles, lui ont remis un courrier. Secrétaires, agentes d'entretien, agentes pour le linge... réclament d'être mieux payées.Un service public départemental de l'autonomie« Le Finistère sera département pilote pour la Bretagne pour le service public départemental de l’autonomie », a annoncé Aurore Bergé. Un service prévu dans le cadre de la loi "Bien vieillir", adoptée à l'Assemblée nationale. Ce guichet unique a pour objectif de faciliter la communication d’informations, la constitution de dossiers d’allocation personnalisée d’autonomie (APA)… dès 2024. La ministre a souhaité « réaffirmer son action pour améliorer l’accueil et le suivi des personnes en situation de handicap et de nos aînés, notamment dans la lignée de la stratégie interministérielle du bien vieillir et de l’adoption de la proposition de loi “Bien Vieillir”, la semaine dernière ».Un institut médico-éducatif à l'écoleDéployer 100 projets pilotes d'instituts médico-éducatifs dans les écoles, c'est l'une des douze mesures de l’acte II de l’école inclusive, porté par le gouvernement. Le Finistère souhaite y participer.La maire de Quimper, Isabelle Assih, a montré sa motivation pour sa commune. La ministre semble l’avoir bien entendue. Maël de Calan, le président du Département, également : « Pourquoi ne pas en créer un en milieu urbain, à Quimper, et un autre en milieu rural, dans le nord ? », a-t-il suggéré.La méthode Montessori dans un Ehpad de DouarnenezCe vendredi 1er décembre 2023, Aurore Bergé avait rendez-vous à Douarnenez, à l'Établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Les jardins du clos. La structure applique, depuis 2022, la méthode Montessori pour la prise en charge des « habitants », terme que l’on préfère ici à celui de « résidents ».Plus connue dans son application dans les écoles, cette pédagogie, appliquée aux personnes âgées, se base sur la liberté, le choix des activités, l’apprentissage par l’expérimentation et l’autonomie.« Nos Ehpad souffrent encore trop souvent d’une image désuète. Mais je vois, ici, des professionnels engagés et volontaires, dont les initiatives et les projets sont soutenus par la direction, a exprimé Aurore Bergé à l’issue de la visite. C’est la première fois que je vois la méthode Montessori appliquée dans un Ehpad. Devant l’ambiance, le respect de l’autonomie des habitants et de leurs choix, je me dis que c’est une initiative que mériterait d’être plus et mieux partagée dans nos établissements. »La ministre a reconnu que d’autres enjeux sont à poursuivre pour remédier aux tensions de recrutement auxquelles sont confrontés les Ehpad. Notamment concernant la rémunération et la mobilité professionnelle.L'aide d'urgence aux Ehpad confirméeAurore Bergé a ensuite visité la résidence Ker Héol, à Brest. L'établissement a été durement touché par la tempête Ciaran. Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, l’un des grands arbres du parc s’est brisé sous l’effet des rafales de vent et a terminé sa chute sur la façade.La ministre des Solidarités a notamment rappelé les 11,5 millions d’euros alloués en 2023 par l’État aux Ehpad du Finistère, dont 8 millions d’aide exceptionnelle. Elle a été interpellée par Jean-Yves Hamabjam, aide-soignant et également formateur par la voie de l’apprentissage, qui déplore le manque d’attractivité de ces métiers. Une agente hôtelière a également témoigné sur son métier, qu'elle aime beaucoup. Une profession confrontée à la pénibilité du travail, des temps partiel... Face au cri du cœur de Christine, convaincue de faire partie « des invisibles, car on ne parle jamais de nous, les agents hôteliers », Maël de Calan a fait une promesse : celle d’afficher le visage de toute son équipe sur les abris de bus du Finistère, lors de la prochaine campagne de promotion des métiers du soin et de la santé.
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