VIDÉO. « C’est quelque chose à vivre » : Au cœur des premières épreuves des Jeux paralympiques
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Ce jeudi 29 août se sont tenues les premières épreuves paralympiques, portées par la ferveur d’un public en feu. Après plus de deux semaines de calme, Paris est à nouveau une fête. Dans les transports en commun, où la Marseillaise est entonnée, mais aussi à l’Arena Paris Sud, où se sont déroulés les premiers matchs de para tennis de table par équipe. « L’ambiance est exceptionnelle, c’est quelque chose à vivre », s’enthousiasme Tony, 38 ans. Lui et onze proches sont venus de Barcelone pour soutenir Eder Rodriguez, para pongiste espagnol, « le numéro un ». Étendard rouge et jaune à la main et t-shirts arborant en espagnol « les rêves se travaillent », ils mettent le feu dans les gradins, au milieu des quelque 7 000 spectateurs du Pavillon 4.Lire aussi : Jeux paralympiques: « C’est quelque chose à vivre »… On a fait le tour des stades et on vous raconte« C’est extraordinaire d’être ici »Drapeaux français, espagnols, allemands ou coréens, les nationalités sont aussi diverses que les cris d’encouragement. « Allez les Bleus » ou « Vamos Chile », entend-on à chaque point remporté. Au milieu des regards, 24 para-pongistes s’affrontant en double dans leur catégorie respective. Certains sont en fauteuil roulant, d’autres s’appuient sur une béquille. Mais des handicaps, comme celui de la française Lucie Hautière, sont moins discernables. « Visuellement, elle a juste la main légèrement pliée. Mais Lucie est hémiplégique du côté droit du cerveau après un AVC avant la naissance, précise Arthur, son cousin. Je suis stressé, j’en ai mal dormi mais ça me donne des frissons de voir ma cousine jouer. C’est extraordinaire d’être ici ».À quelques pas de là, dans le Pavillon 6, la ferveur laisse place à un silence strict. Depuis les gradins, pas un bruit ne doit perturber les para-sportifs. Un « silence » assourdissant demandé par l’arbitre suivi d’un coup de sifflet lancent le point. On assiste à une partie de goalball, un sport conçu pour les personnes malvoyantes et non-voyantes. L’objectif, lancer la balle dans les cages d’en face et accumuler plus de points que l’équipe adverse. À défaut de voir la balle, on l’entend grâce au son de ses rebonds. « C’est dur de ne pas pouvoir crier ou même faire de gestes pour supporter les athlètes car ils ne les verront pas », admet Emilie, parisienne de 41 ans.Lire aussi : Jeux paralympi
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