VIDÉO. Budget de l'État : l'Assemblée a rejeté la motion de censure de la Nupes

par Ouest France - La sélection de la rédaction

L'Assemblée nationale a rejeté, lundi 24 octobre 2022, trois motions de censure sur le budget 2023, malgré l'annonce surprise d'un soutien du RN au texte de la gauche, la Première ministre dénonçant les « outrances » et « l'alliance contre-nature » des oppositions. Le Rassemblement national a fait un coup politique en apportant son soutien à la motion de gauche Nupes, repoussée à 50 voix près, avec 239 votes sur les 289 nécessaires. Dans la foulée, l'Assemblée a largement rejeté la motion portée par le RN.Dans l'hémicycle, la Première ministre s'en est prise aux « excès » des oppositions. Élisabeth Borne a reproché à la coalition de gauche (LFI, PS, EELV, PCF) des « contrevérités », jugeant que « l'insoumission a gagné la partie », dans un « pays alternatif » où Jean-Luc Mélenchon aurait « gagné » la présidentielle. La cheffe du gouvernement a ensuite pointé le « simplisme et l'outrance » du Rassemblement national, dont « les fondamentaux idéologiques n'ont pas bougé ». « Vous visez le désordre et la discorde au prix d'une alliance contre-nature avec la Nupes », a lancé Élisabeth Borne. Car Marine Le Pen venait d'annoncer son soutien à la motion Nupes, face selon elle à « l'arrogance » de l'exécutif. Au « RN, nous ne craignons pas les menaces de dissolution », a lancé la présidente du groupe d'extrême droite dans une allusion à une menace brandie par Emmanuel Macron. Oratrice de la coalition de gauche, la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain a accusé l'exécutif de « museler » l'Assemblée. Elle a reproché à la Première ministre son « inaction » climatique : « votre planification est une mascarade ». Les macronistes leur renvoient au contraire la responsabilité du « blocage ». Et la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, s'en est prise à l'alliance « de circonstance » des « extrêmes » dans « le seul but de faire tomber le gouvernement ». Ces motions répondent à l'article 49.3 de la Constitution, activé à deux reprises mercredi et jeudi par la Première ministre, pour faire passer sans vote les parties recettes du projet de loi de finances et de financement de la Sécu. Depuis les débuts de la Ve République, c'est la première fois que trois motions de censure sont examinées dans la même journée.

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